Nathalie Yamb ne dirait pas « non » à la dissolution de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). L’activitiste camerounaise, basée en Suisse depuis son expulsion de la Côte d’Ivoire, a tenu des propos acerbes contre l’organisation sous-régionale qu’elle considère comme « la caisse à résonance » de l’Union européenne.
Pourquoi Nathalie Yamb souhaite la dissolution de la CEDEAO
Dans une récente sortie sur Twitter, Nathalie Yamb a lancé un appel à la dissolution de la CEDEAO. « Pfff! Il faut dissoudre la CEDEAO. Cette organisation n’a aucune valeur, aucun principe, ne respecte aucun de ses textes et n’a d’autre rôle que d’être la caisse de résonance et le bras politique de l’UE en Afrique pour étouffer les droits/aspirations des citoyens de la zone », a soutenu cette proche collaboratrice de Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Elle réagissait à l’actualité sur l’intégration des peuples en Afrique de l’Ouest.
Ce n’est pas la première fois que Nathalie Yamb accable autant la CEDEAO. Militante résolument engagée « pour une Afrique affranchie des tutelles », la Camerouno-suisse ne manque aucune occasion pour épingler l’organisation regroupant quinze États de l’Afrique de l’Ouest. Lors du renversement d’Alpha Condé en Guinée, le dimanche 5 septembre 2021, la « dame de Sotchi » était montée au créneau pour porter un doigt accusateur sur la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
« Quand les populations africaines manifestent pour leurs droits, ils appellent au calme. Quand leurs copains dictateurs violent la loi, font des coups d’État constitutionnels et répriment le peuple, ils se taisent. Mais dès qu’il y a des coups d’État militaires, ils s’empressent de condamner. Y a-t-il plus méprisables que l’ONU, l’UE et leurs toutous de l’UA, la CEDEAO, la CEMAC ? », avait-elle critiqué.
Nathalie Yamb a été expulsée de la Côte d’Ivoire le 2 décembre 2019 par les autorités ivoiriennes qui lui reprochaient de mener des activités « incompatibles avec l’intérêt national ». Elle vit depuis en Suisse.