Kim Yo-jong, sœur du président Kim Jong-un, semble prendre la relève d’une succession au trône en Corée du Nord. Conseillère du dirigeant nord-coréen, la jeune femme a été nommée au sein du plus haut organe de l’exécutif du pays.
La sœur de Kim Jong-un pas loin des fonctions de chef suprême de la Corée du Nord
Kim Yo-jong est un nom qui ne vous dit peut-être rien. Et pourtant, en Corée du Nord, elle est pratiquement aussi connue que son frère Kim Jong-un, qui dirige le pays d’une main de fer.
Vice-directrice du département au Comité central du Parti des travailleurs de Corée du Nord, le parti au pouvoir, la sœur du Kim Jong-un vient d’être promue à un poste très important, le plus haut placé du pays.
A 34 ans, elle a été promue membre de la Commission des affaires de l’État, dans le cadre d’une série de changements approuvés par l’Assemblée populaire suprême, le parlement servant de chambre d’enregistrement de l’exécutif.
Une nomination qui intervient alors que neuf membres ont été démis de leurs fonctions. Kim Yo-jong apparaît alors comme la seule femme à ce poste, mais aussi la plus jeune.
Elle a souvent été vue proche de son frère, avec qui elle a suivi une scolarité en Suisse, notamment lors des sommets avec le président américain d’alors Donald Trump et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Elle s’est fait remarquer par des déclarations hargneuses contre Washington ou Séoul, notamment en amont de la destruction par Pyongyang du bureau de liaison du côté nord de la frontière, construit et financé par le Sud.
La portée de ces déclarations restait cependant incertaine étant donné sa position relativement basse, en tant que vice-directrice de département au Comité central du Parti des travailleurs, et elle-même spécifiait parfois qu’elle s’exprimait en son nom personnel.
Son rôle politique exact a longtemps fait l’objet de spéculations. Elle est parfois donnée comme successeur possible de son frère, ce qui ferait d’elle la première femme dirigeante de ce pays socialement conservateur.