Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a été porté sur les fonts baptismaux, les 16 et 17 octobre 2021. Laurent Gbagbo, qui en est l’instigateur a clairement expliqué pourquoi il a créé un parti panafricain.
Le PPA-CI, parti de Gbagbo, inspiré par le panafricaniste Kwame N’Kruma
En abandonnant le Front populaire ivoirien à son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, Laurent Gbagbo a bien voulu se projeter sur l’échiquier continental. C’est bien ce qui a inspiré la création du parti panafricain PPA-CI, Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire.
Afin de lever toute équivoque aux spéculations qui ont cours autour de son nouvel instrument de combat, l’ancien Président ivoirien a indiqué, lors de son discours clôturant le congrès du parti : « Les gens s’interrogent sur le panafricanisme dont je parle. Mais, c’est Kwame N’Krumah, et ancien élève et étudiant aux États-Unis qui a écrit L’Afrique doit s’unir ».
L’ancien chef d’État ivoirien fait remarquer que les pays les plus puissants aujourd’hui sont ceux qui sont « grands de taille », « balèzes », à l’instar de la Chine, des États-Unis, de la Russie, du Canada. « Mais nous, chacun veut être président dans son village. On a un petit tronçon de pays, et on est président là et on est content. Mais ça ne nous donne pas l’indépendance et la puissance », a regretté l’ancien dirigeant ivoirien. Avant de lancer cet appel : « Mes frères, tant que nous sommes dans des micro-États comme ça, nous ne sommes rien. C’est de là part l’idée de panafricanisme. »
Loin de se laisser décourager par ses détracteurs, qui estiment qu’il s’agit d’un projet mort-né, Gbagbo Laurent indique sans coup férir que le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) est un processus qui va aboutir à « la création d’un État plus tard. Et cet État va au moins rivaliser avec les États-Unis, la Russie, la Chine ». Puis, l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen, qui dit tenir sa libération des Ivoiriens et autres Africains, appelle les enfants du continent à « Ouvrir les yeux » sur ces réalités.