Soudan – Des milliers de manifestants soudanais participent depuis samedi à un sit-in annoncé comme illimité devant le palais de Khartoum qui abrite désormais les autorités de transition. L’opposition réclame la démission ou le renversement du gouvernement du Premier ministre Abdallah Hamdok qui décrit la situation comme la « pire crise » du Soudan post-Omar El Bachir.
Soudan: Des manifestants réclament la tête d’Abdallah Hamdok et un gouvernement militaire
Au Soudan, campent dimanche pour le deuxième jour consécutif de leur sit in à Khartoum pour réclamer la démission du gouvernement de transition, plusieurs manifestants. Ces derniers ont annoncé samedi soir qu’ils ne quitteraient les abords du palais présidentiel, qu’une fois le gouvernement remplacé par des militaires
Les protestataires hostiles au gouvernement d’Abdallah Hamdok ont monté samedi soir leurs tentes devant la présidence à Khartoum, où siègent les autorités militaro-civiles de transition.
Les forces de l’ordre aux portes du palais ne sont pas intervenues pour empêcher le campement, alors qu’une semaine auparavant, elles avaient interdit à un défilé d’avocats de s’approcher des lieux.
Vendredi, déjà, le Premier ministre soudanais évoquait une crise inédite parlant des rivalités entre dirigeants civils et militaires. Une frange des forces pour la liberté et le changement, fer de lance de la chute d’Omar el-Béchir en 2019, serait derrière l’appel à la démission du gouvernement.
Les pro-Hamdock appellent à une manifestation rivale, jeudi, pour réclamer un transfert complet du pouvoir aux civils. Ils promettent « une manifestation d’un million de personnes » pour montrer au monde la position du peuple soudanais.
Ces nouvelles tensions fragilisent davantage la transition et semblent ne pas déplaire aux militaires. Depuis la chute de l’autocrate soudanais en 2019, militaires et civils ont formé un Conseil souverain et un gouvernement censés mener le pays à des élections repoussées pour le moment à fin 2023.