Adama Diawara, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est au centre de vives critiques de la part d’enseignants-chercheurs de l’UFR des sciences sociales et humaines de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Que reprochent-ils à leur autorité de tutelle ?
Des enseignants-chercheurs crachent leurs vérités à Adama Diawara
Les enseignants-chercheurs de l’UFR des sciences sociales et humaines de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa ne sont pas du tout content d’ Adama Diawara. En effet, au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 13 octobre 2021, ils ont fait savoir que depuis l’orientation des nouveaux bacheliers au titre de l’année scolaire 2021-2022, les trois départements de l’UFR des sciences sociales et humaines n’ont accueilli aucun nouveau bachelier. Selon ces maitres du savoir, « cette décision participe au projet de fermeture prochaine de l’UFR des sciences sociales et humaines ».
Pour les enseignants-chercheurs, « cette décision unilatérale » d’ Adama Diawara est « en contradiction avec le décret N° 2012-986 du 10 Octobre 2012 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’Université Jean Lorougnon Guédé ». Ils avouent avoir du mal à comrendre l’attitude d’ Adama Diawara à vouloir « de façon unilatérale, donner des orientations à une université nationale créée par décret présidentiel ». Les enseignants estiment que la cohabitation de plusieurs UFR sur un site de plus de 450 ha ne devrait pas gêner le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
« Notre étonnement est d’autant plus grand, car cette UFR a aujourd’hui 10 enseignants de rang A, 96 enseignants de rang B et 1285 étudiants qu’on pousse au nomadisme. Oui, nous nous étonnons plus, car pendant que plusieurs bacheliers des sessions 2019, 2020 et 2021 sont mal orientés et sont laissés pour compte, on ferme une UFR qui peut accueillir plus de mille étudiants. Quelle incongruité ! », ont ajouté les conférenciers, qui n’ont pas manqué d’interpeller Alassane Ouattara sur la question.
Ils ont par ailleurs exigé l’orientation des étudiants de la première année dans les départements de Géographie, d’Histoire et de Sociologie au titre de l’année-académique 2021-2022.