Nathalie Yamb est formelle : toutes les personnalités citées dans l’affaire des Pandora Papers doivent quitter leur poste, car elles n’ont plus « aucune légitimité à gérer les fonds publics » ni « l’argent du contribuable ».
Affaire « Pandora Papers » : Nathalie Yamb exige la démission des personnalités citées
Une enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a révélé une grosse fuite d’environ 11,9 millions de documents présentant des fraudes et évasion fiscale touchant des personnalités réparties à travers le monde.
Des personnalités tant politiques, religieuses, publiques que religieuses sont citées dans cette affaire appelée « Pandora Papers ». Trente-cinq chefs d’Etat et cent trente milliardaires seraient trempés. Selon l’ICIJ, « de nombreux acteurs puissants qui pourraient aider à mettre fin au système offshore en ont au contraire profité, en cachant des actifs dans des sociétés secrètes et des fiducies alors que leurs gouvernements ne font pas grand-chose pour ralentir un flux mondial d’argent illicite qui enrichit les criminels et appauvrit les nations ».
Nathalie Yamb a vivement réagi à la suite de la révélation des Pandora Papers. L’activiste camerounaise, connue pour ses prises de positions radicales, a clairement exigé que les mis en cause dans cette affaire soient limogés ou destitués, à moins qu’ils acceptent de démissionner.
Un président de la république, un premier ministre, un ministre, un député, un DG du Trésor qui détient un compte bancaire offshore doit démissionner, être limogé ou être destitué. Il n’a plus aucune légitimité à gérer les fonds publics/l’argent du contribuable. Point.
— Nathalie Yamb (@Nath_Yamb) October 14, 2021
« Un président de la République, un Premier ministre, un ministre, un député, un DG du Trésor qui détient un compte bancaire offshore doit démissionner, être limogé ou être destitué. Il n’a plus aucune légitimité à gérer les fonds publics/l’argent du contribuable. Point », a écrit la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly sur Twitter.
En Côte d’Ivoire, Jérôme Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien, a été épinglé dans l’affaire « Pandora Papers ». Le chef du gouvernement d’Alassane Ouattara contrôlerait « une société aux Bahamas depuis au moins 2006 ».
Toutefois, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République a démenti ces accusations portées contre sa personne. « Il y a 25 ans, alors entrepreneur et consultant en stratégie, Patrick Achi a créé en 1996 à Abidjan, la société Stratégie et Management Consultants qui est intervenue pour de nombreux clients privés et publics en Côte d’Ivoire, et a toujours rempli l’ensemble de ses obligations légales, fiscales et sociales. Dans la perspective de missions à l’international, que son activité de consultant pouvait impliquer légitimement, une société a été immatriculée en 1998 à l’étranger, avec toutes les formalités légales », a précisé la Primature dans un communiqué.
Le camp du Premier ministre a aussi précisé que « cette société n’a jamais servi de support à la moindre évasion fiscale, à la moindre transaction illicite, au moindre détournement de fonds publics, à la moindre activité illégale. Prétendre le contraire est une atteinte grave à la vérité comme à l’honneur et l’éthique tant civique que professionnelle de Patrick Achi ».