Gnamien Konan est convaincu de sa capacité à conduire la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire. L’ancien directeur général des douanes ivoiriennes se donne même quelques semaines pour bouter ce fléau hors des frontières ivoiriennes.
Gnamien Konan, champion de la lutte contre la corruption ?
Alassane Ouattara a été réélu en octobre 2020 pour un 3e mandat. Lors de sa prestation de serment le lundi 14 décembre 2020, le président ivoirien a clairement annoncé son engagement pour la lutte contre la corruption. « La lutte contre la pauvreté revêt, en effet, un enjeu majeur parce que la corruption sape les fondements même de l’État de droit et de la démocratie. Elle altère la bonne foi indispensable au fonctionnement correct des institutions gouvernementales, politiques et économiques. La corruption entraine une mauvaise utilisation des fonds publics et elle fausse la concurrence en faisant obstacle au commerce et à l’investissement », a prononcé le chef de l’État.
Cependant, près d’un an après la réélection d’Alassane Ouattara, la corruption mine toujours la Côte d’Ivoire. Selon les données de l’ONG Transparency International datant de mai 2021, le pays est classé 106e sur 180. Le président de la République était même monté au créneau pour diligenter des audits dans des sociétés publiques. En juin 2021, quatre entreprises d’État ont été visées par cette opération. Il s’agit de la Nouvelle pharmacie de la société publique (NPSP), l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI), l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI) et l’Agence de gestion foncière (AGEF) dont les directeurs généraux ont été frappés par une mesure de suspension conservatoire.
Face à tout ceci, Gnamien Konan se propose de mettre un terme au phénomène de la corruption. Le président du parti politique la Nouvelle Côte d’Ivoire (NCI) assure qu’il a les capacités de gagner cette bataille. « Si vous êtes vraiment sérieux, donnez-moi le job. La corruption, je la ferais reculer tous les mois de 10%. Si on commence en novembre là, en septembre, c’est fini », a promis Gnamien Konan, qui a dirigé les douanes ivoiriennes de 2001 à 2008.
Mais comment Gnamien Konan entend-il vaincre la corruption alors qu’il ne fait pas partie de l’administration Ouattara ? L’homme serait-il en train de faire un appel du pied à l’ancien directeur général du FMI (Fonds monétaire international) ?