En partance pour une visite de travail à Libreville mardi, le jet présidentiel gabonais transportant le président centrafricain Faustin Archange Touadera a été contraint de faire demi tour en plein vol sur Bangui.
Suspicion d’attentat: Qui a piégé le jet privé gabonais transportant le président Touadera?
Invité à participer à une session de travail avec son homologue gabonais Ali Bongo, le chef de l’État centrafricain, le Professeur Faustin Archange Touadera, lors de son vol, mardi 12 octobre, vers Libreville à bord d’un jet présidentiel gabonais, a été contraint de faire demi-tour sur Bangui. Raison évoquée, l’avion qui le transportait était piégé. Selon le site Corbeaunews qui donne l’information ce mercredi matin, le vol du chef de l’Etat centrafricain devrait avoir lieu mardi 12 octobre vers 7 heures du matin dans l’optique de faire un aller-retour rapide Bangui-Libreville-Bangui.
Un voyage déconseillé
Et c’est un avion de la milice russe Wagner qui devait venir du Soudan pour le transporter, mais la décision a changé d’un coup. Car Libreville décide d’envoyer un jet présidentiel gabonais sur Bangui afin de le prendre, mais l’appareil a pris du retard pour arriver à l’aéroport international de Bangui Mpoko vers 16 heures. Pendant ce temps, certains conseillers du chef de l’État, très sceptiques, l’ont déconseillé formellement de faire ce voyage qui semble être un piège, mais l’intéressé insiste pour aller.
Les mercenaires russes de la société Wagner pointés du doigt
C’est pourquoi vers 16 heures et demie, il avait pris place à bord du jet présidentiel gabonais. Mais contre toute attente, après quelques minutes de vol sur Bangui, les mercenaires russes qui assurent la sécurité rapprochée du chef de l’État, ont constaté un souci sur l’appareil et ont obligé le pilote à faire demi-tour et à atterrir en urgence sur l’aéroport international de Bangui Mpoko. Aussitôt, à Bangui, les rumeurs vont bon train. Pour les proches du chef de l’État, il ne fait aucun doute, celui-ci échappe bel et bien à un attentat bien orchestré. Tandis que certains observateurs parlent d’une nouvelle manipulation des mercenaires russes qui voient des complots partout.
« Comme leur appareil est interdit d’atterrir à Libreville, ils montent un nouveau scénario pour faire croire au chef de l’État qu’il est exposé à des risques graves en prenant le jet présidentiel gabonais », explique un enseignant à l’université de Bangui.
Les Wagner indésirables à Bangui
Après une journée d’affrontement sanglant entre les rebelles et les forces coalisées du gouvernement, mardi 12 octobre, la ville de Bria, capitale provinciale de la Haute-Kotto retrouve un semblant de calme ce mercredi. Entre-temps, le bilan de l’attaque ne cesse de s’alourdir. Au lieu de trois blessés initialement annoncés, il passe désormais à 3 morts et 7 blessés. Aussi, au moins 5 mercenaires russes appartenant à la société Wagner déployés aux côtés des soldats FACA, sont morts dans une attaque menée lundi par des hommes lourdement armés dans une autre embuscade dans la localité de Banga, dans la Mambéré-Kadéï.
Rappelons que dans la commune de Haute-Bombé, les rebelles de 3R multiplient des embuscades contre les convois des mercenaires russes de la société Wagner. Souvenez-vous, le mardi 21 septembre dernier, lors des affrontements entre les mercenaires russes, appuyés par les soldats FACA et les rebelles de la CPC au village Banga, un renfort des mercenaires russes en provenance de la ville de Bombo est tombé dans une embuscade des rebelles, faisant aussi plusieurs morts du côté des rebelles comme des mercenaires de Wagner.