Le Burkina Faso a connu une scène chaude dans la soirée du dimanche 10 octobre 2021. Un militaire qui courtisait une femme mariée a été copieusement battu par le conjoint de la dame et des témoins de la scène. Les frères d’armes du militaire battu ont décidé de le venger. Le procureur Nestor Kientga a ouvert une enquête afin de faire la lumière sur l’affaire.
Burkina : Grosse tension entre populations et militaires à Pô
Tout a commencé dans la soirée du mardi 10 octobre 2021. Un militaire appartenant à la garnison de Pô tombe sous le charme d’une dame. L’homme en treillis tente de gagner le coeur de cette descendante d’Ève. Celle-ci lui fait comprendre qu’elle n’est nullement intéressée par ses avances. En effet, la femme est déjà en couple. Cependant, le dragueur refuse d’entendre raison. Il va même jusqu’à suivre la dame jusqu’au lieu de commerce tenu par le mari de cette dernière.
Indigné, le conjoint intime l’ordre au militaire de quitter les lieux. Selon les informations fournies par le procureur Nestor Kientga, l’élément de la garnison du Pô a opposé un refus catégorique. À la suite d’une altercation entre les deux hommes, des témoins de la scène ont apporté leur aide au mari afin de se débarrasser de l’intrus. Le militaire a dû faire usage de son arme à feu pour s’échapper des griffes de ses bourreaux. La nouvelle de ces échauffourées s’est très vite répandue au Burkina Faso.
Les militaires, qui estiment que leur collègue a été humilié, ont effectué une descente musclée dans la luit du lundi 11 au mardi 12 octobre 2021. Ils avaient pour objectif de faire payer leur audace aux populations. » En réaction à ces actes de violence, la population a érigé dans la matinée du 12 octobre 2021, des barricades sur la RN n°05. Une enquête a aussitôt été ouverte par mon parquet en vue d’élucider les faits et situer les responsabilités. Ladite enquête est confiée à la Brigade territoriale de gendarmerie de Pô qui a déjà enregistré des plaintes », a fait savoir Nestor Kientga, le procureur du Burkina Faso.
Par ailleurs, il appelle « toute personne victime ou témoin des incidents intervenus peut se rendre spontanément à ladite Brigade aux fins de prendre en compte sa version ». Le procureur a tenu à préciser que « contrairement à certaines allégations sur les réseaux sociaux, ni lui, ni aucun autre magistrat, ni les autres acteurs de la juridiction n’étaient présents sur les lieux au moment du déroulement des incidents sus visés et qu’ils n’ont pu être personnellement touchés ».