Bouna Sarr et Famara Diédhiou étaient attendus face à la Namibie, samedi, à Thiès, dans l’affiche du groupe H, comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Bouna Sarr: « On oubliera vite toutes les spéculations sur ma sélection »
Alors qu’il attendait fermement l’appel du sélectionneur de l’équipe de France, Bouna Sarr a eu la bonne idée de creuser du côté de son autre nationalité, Sénégalaise, pour goûter le climat de la ville de Thiès. Ce samedi, lors de la victoire contre la Namibie en qualification à la Coupe du Monde (4-1), le latéral du Bayern Munich a pu découvrir les pelouses du football africain.
A la fin de cette rencontre, l’ancien Marseillais a accordé un entretien au média Le Quotidien. Le latéral du Bayern Munich, Bouna Sarr a expliqué pourquoi il a choisi la sélection sénégalaise, plutôt que la France où Didier Deschamps l’observait de près.
« Je suis vraiment très heureux d’avoir choisi le Sénégal. C’est une grande fierté pour moi, ma famille et mes proches. Je suis vraiment content d’être parmi mes nouveaux coéquipiers, le coach et le staff. Ils m’ont très bien accueilli. Le groupe à l’air de bien vivre et je pense qu’il y a une bonne entente entre les joueurs. Quand on a échangé, Kalidou (Koulibaly) et (Edouard) Mendy m’ont motivé à venir. Je veux apporter un plus de par mes qualités et faire en sorte que l’équipe soit meilleure sans me mettre une quelconque pression. C’est un bonheur pour moi d’être ici, donc je vais faire le maximum pour aider l’équipe », a confié le latéral droit.
« C’était ma première, j’ai du prendre mes repères. C’était pas évidement en première mi-temps, j’ai dû m’adapter à la chaleur et l’environnement africain », a indiqué l’ancien joueur du FC Metz et de l’Olympique de Marseille, présent en zone mixte.
Avant de poursuivre : « Après, je pense que sur la deuxième mi-temps, j’ai réussi à plus m’exprimer et apporter de vitesse et de profondeur à l’équipe. Pour une première, ce n’est pas mal. A moi de continuer à monter en puissance avec l’équipe nationale. Le match était important parce que ça nous permettait de mettre à distance cette équipe. C’est une très bonne chose qu’on ait pu gagner pour faire un pas de plus vers la qualification. »
À 29 ans, le natif de Lyon s’est enfin décidé à entamer une carrière internationale plus de six ans après le premier appel de la Guinée qui voulait lui offrir sa première cape. La trajectoire du choix ultime de Bouna Sarr illustre ainsi le cheminement parfois compliqué des binationaux, voire trinationaux, dans leur option de carrière en sélection, partagé entre l’intérêt sportif et financier et l’amour ou la reconnaissance du pays d’origine.
Dans le cas de Bouna Sarr, le choix a été long à se dessiner, et ses atermoiements autant que ses volte-faces ont eu le temps d’écorner son image auprès des supporters.