Le fonctionnaire international Mohamed Béavogui a été nommé Premier ministre par la junte au pouvoir en Guinée, mercredi 6 septembre à Conakry.
Le Lt Col. Doumbouya honore sa promesse de nommer un Premier ministre civil
Le Lieutenant-colonel Doumbouya, commandant des forces spéciales qui ont renversé le président Alpha Condé, tient sa promesse de nommer un Premier ministre civil.
Mohamed Béavogui est le fils d’un diplomate originaire de Macenta, en Guinée forestière (sud), et le neveu par sa mère de Diallo Telli, premier secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), mort en 1977 au camp Boiro, prison symbole du régime répressif du «père de l’indépendance» guinéenne, Sékou Touré.
Haut fonctionnaire international âgé de 68 ans, Mohamed Béavogui a été choisi pour diriger le gouvernement de transition dont la durée n’a pas encore été déterminée par la junte au pouvoir. Diplomate de carrière, il occupait depuis janvier 2015 le poste de directeur général de l’Agence africaine de renforcement des capacités dont le siège est à Johannesburg (Afrique du Sud).
Le nouveau Premier ministre qui a derrière lui, plus de 30 ans d’expérience dont une bonne partie dans le système des Nations unies, a été sous-secrétaire général de l’ONU chargé de la mutuelle panafricaine de gestion des risques à New-York avant d’occuper d’autres fonctions au sein du Fonds international du développement agricole (FIDA), et du FAO, le fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture à Rome en Italie.
Mohamed Béavogui, rapporte Rfi, avait déjà été pressenti à ce poste sous le règne de feu général Lansana Conté en 1987 au lendemain des violents mouvements sociaux et grèves à répétitions qui avaient fait vaciller le régime d’alors et obligé l’ancien président à choisir Lansana Kouyaté à ce poste.
Le colonel Amara Camara jusque-là porte-parole du comité national de redressement et de développement (CNRD) a été nommé ministre secrétaire général de la présidence de la République.
Ces premières nominations interviennent un mois après le coup d’Etat dirigé par le colonel Mamady Doumbouya contre le régime du président Alpha Condé.