La tension est à son comble entre Paris et Bamako. La junte militaire au pouvoir au Mali a convoqué, mardi, l’ambassadeur de France pour l’interpeller sur les propos tenus par le Président Macron.
Mali: La transition fustige les «propos inamicaux et désobligeants» de Macron
Depuis les révélations sur d’éventuelles discussions entre Bamako et le groupe de paramilitaires russe, Wagner, plus rien ne va entre le Mali et la France. Et ce ne sont nullement pas le voyage dans la capitale malienne de Florence Parly, ministre française des Armées, qui viendra arranger les choses.
Du haut de la chaire des Nations Unies, lors de la 76e Assemblée générale de l’Organisation, Choguel Maiga, Premier ministre de la transition malienne avait dénoncé un abandon en plein vol du Mali par la France, alors que son pays fait face à une vague terroriste.
« C’est une honte. Et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », s’était offusqué Emmanuel Macron, avant d’ajouter : « Nous sommes là parce que l’État malien l’a demandé. Sans la France, le Mali serait dans les mains des terroristes… Qu’il y ait tant de mépris des actuels dirigeants maliens à l’égard de nos soldats, des vies qui ont été laissées, c’est inadmissible. »
À la suite de la sortie du président français, les autorités de la transition malienne ont réagi illico. Le ministère malien des Affaires étrangères a en effet convoqué, mardi 5 octobre, Joël Meyer, ambassadeur de France à Bamako.
Le chef de la diplomatie malienne a interpellé le diplomate français sur les « propos inamicaux et désobligeants » d’Emmanuel Macron, avant d’exprimer sa « vive protestation contre ces propos regrettables ».
Le collaborateur d’Assimi Goita a par ailleurs invité, dans un communiqué, « les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur » et surtout à « se concentrer sur l’essentiel, notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ».