Comme annoncé dans un précédent tweet, Noël Konan avait promis de faire « des précisions de taille » sur l’affaire Pandora papers. Le journaliste d’investigations de L’Eléphant Déchaîné vient de faire sa mise au point à la suite du communiqué publié la veille par son organe.
Pandora papers : Noël Konan se déchaîne contre l’Eléphant Déchaîné
« J’avais décidé de réagir suite au communiqué de la Rédaction de L’Eléphant Déchaîné et à l’intervention du responsable du journal sur les antennes de la RTI, hier (5/10), qui tendaient à montrer que j’ai manqué de professionnalisme dans la conduite de mon enquête.
Ce n’est pas du tout vrai. Pendant mon enquête, ma hiérarchie était informée de toutes mes avancées et démarches. Tout a commencé quand j’ai envoyé le 7 septembre 2021 un message au Premier Ministre pour lui demander une interview.
Le lendemain 8 septembre, mon Directeur Général m’a contacté pour me demander de faire très attention sur ce dossier pour ne pas être manipulé. Par la suite, il m’a demandé de lui envoyer les éléments de preuve sur le Premier Ministre.
C’est ce que j’ai fait en lui envoyant quelques documents. Le jour après, il est reçu par le Premier Ministre, Patrick Achi. Et le 10 septembre, mon Directeur Général me contacte de nouveau. Il m’informe avoir été reçu par Monsieur Patrick Achi.
Lors de notre entretien téléphonique, il m’explique qu’un « tel papier pourrait faire des amalgames parce qu’il y a une bataille pour la présentielle de 2025 au RHDP. Les gens disent qu’il n’est pas un pur produit du RDR. Donc, un tel papier pourrait lui causer un très grand préjudice alors qu’il n’a rien commis comme faute. »
Il poursuit en ces termes : « Il (Monsieur Patrick Achi) nous demande de regarder, s’il n’y a pas d’autres éléments, si c’est ça seulement, ce n’est pas nécessaire de faire une publication là-dessus parce qu’il n’y a aucune faute qui a été commise. » Suite à notre entretien téléphonique, j’avais clairement compris que la publication de mon enquête dans L’Eléphant Déchaîné était compromise.
Et le lundi 4 septembre, à la veille de notre parution, mon Directeur Général, après avoir lu mon enquête, m’appelle de nouveau. Il me demande cette fois-ci, en ce qui concerne la société américaine Glover Park Group, pourquoi est-ce que dans le questionnaire, je n’ai pas fait cas de ce volet. Pour cela, il veut qu’on ait la réaction du Premier Ministre avant qu’on ne publie mon enquête. Voilà ce qui s’est passé. Je suis prêt à le prouver. Il y va de ma crédibilité après ce communiqué et les propos de mon Directeur Général sur la RTI ».