En dépit de son éloignement du pays, Guillaume Soro garde pourtant un oeil sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. L’ancien chef du Parlement ivoirien a le regard bien rivé sur l’élection présidentielle de 2025, et n’a pas manqué de tancer les potentiels candidats à ces joutes électorales.
Guillaume Soro : « Qui sait le bonheur qui se cache derrière un malheur ? »
23 décembre 2019, le Bombardier Challenger 604 battant pavillon allemand qui transportait Guillaume Soro à Abidjan, a été dérouté vers Accra, avant de rebrousser chemin pour l’Europe. Ainsi commençait l’exil pour l’ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Établi dans les premiers instants en France, l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) a été déclaré persona non grata par les autorités françaises. Et ce, après un appel au soulèvement lancé à l’armée ivoirienne par l’ex-chef rebelle, lors de la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne, en protestation contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara.
Ainsi commençait une aventure à rebondissements pour Soro Kigbafori Guillaume en exil. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la justice ivoirienne vient de lui coller une double condamnation : la prison à perpétuité pour « tentative de déstabilisation », et 20 ans d’emprisonnement pour « recel de détournement de deniers publics ».
Nonobstant cette mauvaise passe, le Président de Générations et peuples solidaires (GPS) espère toujours rebondir en Côte d’Ivoire, où il ne cache pas ses ambitions présidentielles. Car, dit-il : « La politique est une course de fond et bien des prétentions finissent par être coiffées au poteau. Dieu n’a pas dit son dernier mot. »
Voilà pourquoi, aux Ivoiriennes et Ivoiriens, potentiels successeurs ou candidats à l’élection présidentielle de 2025, qui se réjouissent du fait que le Président Alassane Ouattara le retienne encore en exil, Soro Guillaume leur demande d’avoir le bonheur mesuré.
« Le malheur des uns, dit-on, fait le bonheur des autres. Mais qui sait le bonheur qui se cache derrière un malheur, et qui sait le malheur qui se cache derrière un bonheur ? » a interrogé Guillaume Soro. Avant d’ajouter dans son tweet : « Le propre des esprits superficiels c’est d’aller trop vite en besogne, confondant vitesse et précipitation. Qui vivra verra. »