Désormais hors de prison, Charles Blé Goudé peut se remémorer ses années passées en détention dans la prison de scheveningen. L’ex-leader des jeunes patriotes a indiqué, lors d’une interview accordée à Actu People, qu’il a dû faire des petits travaux dans cette prison de la CPI.
Charles Blé Goudé : « En prison, j’ai essuyé les carreaux pour qu’on me donne 15 euros/semaine »
1er février 2019, les portes du pénitencier de Scheveningen se sont ouvertes pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Cette libération fait suite à l’acquittement prononcé par la chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) en faveur de l’ancien président ivoirien et de son filleul. La Chambre d’appel prononcera par la suite l’acquittement définitif des deux Ivoiriens, synonyme de fin de la procédure ouverte contre eux à La Haye.
Mais contrairement à son mentor Gbagbo Laurent, qui est rentré en Côte d’Ivoire, le 17 juin 2021, Blé Goudé Charles est toujours en attente de son passeport et d’un éventuel accord avec les autorités d’Abidjan afin de lui permettre de retourner dans son pays.
Cette attente n’empêche cependant pas le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) de s’adresser régulièrement à ses compatriotes ivoiriens via les réseaux sociaux. Au cours d’une récente interview, publiée sur YouTube, le 4 octobre, l’ancien Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) fait une révélation sur ce qui l’occupait dans ses premiers instants en prison à La Haye.
N’ayant droit à aucune visite durant les trois premiers mois de sa détention à La Haye, l’ancien leader estudiantin déclare : « J’ai essuyé les carreaux en prison pour qu’on me donne 15 euros par semaine… Les allées, les couloirs, là où on mangeait. J’ai demandé au directeur de la prison s’il pouvait me permettre de faire ce petit travail-là avant que les Ivoiriens n’aient accès à moi. »
Loin d’en être complexé, l’ancien patron de Leaders’s Team indique qu’à Manchester, en Angleterre, où il faisait des études en Communication politique, avant la guerre de 2002, il avait également dû faire de petits « djossis » comme l’appellent les Ivoiriens expatriés en Europes (nettoyer dans les cuisines, arranger les chambres d’hôtel) pour pouvoir survivre.
« Je ne veux pas dépendre de quelqu’un. Je veux être moi-même… Et je n’ai pas honte de le dire », s’est-il justifié.