Les relations entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro ne sont pas au beau fixe, ces dernières années. Au nombre des personnalités qui mettent en oeuvre leurs beaux offices pour réconcilier le chef d’État ivoirien et l’ancien PAN, se trouve Denis Sassou N’Guesso, le Président congolais, qui a l’avantage d’être proche des deux personnalités ivoiriennes.
Les dessous de la rencontre entre Sassou N’Guesso – Soro à Genève
Dans une révélation faite par Africa Intelligence, Denis Sassou N’Guesso a eu une rencontre, début septembre, avec Guillaume Soro. Le président congolais et l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne sont en effet très proches depuis belle lurette. Les relations entre l’homme fort de Brazzaville et son homologue ivoirien sont également très bonnes.
Denis Sassou N’Guesso apparaît, des ces conditions, comme l’homme providentiel et une véritable « chance » pour réconcilier le Président Alassane Ouattara et Soro Kigbafori Guillaume. Telle est également l’opinion de Téné Birahima Ouattara, ministre ivoirien de la Défense et frère cadet du Président, selon le confrère AI.
Cette rencontre de Genève est d’autant plus opportune que l’ancien député ivoirien, Alain Lobognon, dès sa sortie de prison, avait sollicité, un mois plus tôt, la médiation du Président Sassou pour briser le mur de glace entre Ouattara et Soro afin de rapprocher « le père » et « le fils ». Si l’ancien ministre des Sports et ancien membre de Générations et peuples solidaires (GPS) avait été désavoué dans les premiers instants par ses anciens camarades, la rencontre Sassou – Soro vient relancer les débats.
Sous le coup d’une condamnation à vie, Soro Guillaume vit en exil en Europe depuis décembre 2019. Outre son refus d’adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui lui a valu d’être éjecté du tabouret de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume avait également pris une part active à la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne, et qui avait engendré des violences politiques lors de la période électorale de 2020. Alassane Ouattara en était profondément meurtri et ne l’a pas pardonné à son « filleul ».