Charles Blé Goudé et son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalite des peuples (COJEP), ne rejoindront pas pour l’heure le futur parti politique envisagé par Laurent Gbagbo.
Charles Blé Goudé: « Les gens parlent (mais) personne ne connaît Laurent Gbagbo plus que moi »
Charles Blé Goudé ne rejoindra pas Laurent Gbagbo dans son projet de création d’un nouveau politique; du moins pas avant son retour au pays. « Je n’engagerai aucun débat politique tant que je ne mettrai pas mes deux pieds en Côte d’Ivoire. Celui qui n’est pas d’accord, qu’il quitte le COJEP », a lâché l’ancien chef des jeunes patriotes, samedi dernier, en direct de la Haye. C’était lors de la cérémonie officielle de présentation du pagne de son retour.
Cette mise au point de Blé Goudé, contraint à l’ exil à La Haye, en depit de son acquittement par la Cour pénale internationale, intervient dans un contexte socio-politique marqué par une vague de défections dans son parti, le COJEP. Diaby Youssouf et Patrice Kouté, deux de ses collaborateurs les plus proches, lui ont tourné le dos; lui reprochant sa position ambiguë quant l’appel de Laurent Gbagbo, lancé le lundi 9 août dernier.
« Depuis que le président Gbagbo a annoncé qu’il va créer un nouveau parti, il y a beaucoup de bruits et je suis devenu une cible. On veut me condamner pour un bébé qui n’est même pas encore né », a déclare-t-il . « Les gens parlent (mais) personne ne connaît Laurent Gbagbo plus que moi. J’ai connu Gbagbo Laurent l’opposant, j’ai connu Gbagbo Laurent le président et j’ai connu Gbagbo Laurent le prisonnier », a-t-il lancé.
« Je n’ai jamais pris une carte d’un parti politique. J’ai dirigé la FESCI, ensuite j’ai créé mon parti. Les palabres de succession, je n’y entrerai pas. On a vu ce que la succession d’Houphouët nous a causé. On me condamne pour un bébé qui n’est pas encore né », a-t-il indiqué.
Le patron du COJEP, faut-il le rappeler, reste coincé à La Haye dans l’attente de la délivrance de son passeport devant lui permettre de regagner la Côte d’Ivoire, son pays, après dix ans passés loin des frontières ivoiriennes.