Le Mali a connu une ambiance particulière le mercredi 22 septembre 2021. Ce jour-là, des Maliens ont battu le pavé pour réclamer le départ de la France et protester contre la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Ils répondaient à l’invitation du mouvement « Yérèwolo Debout sur les remparts ».
Le Mali a connu une chaude journée
Pour Bassarou Sylla, membre fondateur du mouvement Yérèwolo, « cette manifestation a pour objectif de demander le départ de la France, appeler la CEDEAO et l’Union Africaine à agir dans l’intérêt des peuples pour une Afrique unie ». Sidiki Kouyaté, pour sa part, explique que la France d’Emmanuel Macron est paniquée « depuis qu’on a parlé de la Russie et de Wagner ». « C’est ce même Wagner qui va travailler main dans la main avec l’armée malienne, pour libérer tout le territoire. C’est la panique et l’insomnie au Quai d’Orsay », a-t-il ajouté.
Il faut savoir que l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) s’était prononcée en faveur de la présence de Wagner au Mali. « Depuis une décennie, nous sommes dans une difficulté sécuritaire. Le monde s’est mobilisé autour de notre pays, à notre chevet, mais on ne voit pas de résultat. Ça ne fait qu’empirer. Il faut voir d’autres horizons. Tous ceux qui crient, en disant que le gouvernement du Mali ne doit pas amener des groupes armés non étatiques, alors que le fond du problème est que les gens sont désemparés, parce qu’on ne voit pas de résultat. Les troupes onusiennes, Barkhane, s’ils avaient des résultats, les gens ne demanderaient pas d’ausculter d’autres horizons », a confié son porte-parole Ousmane Traoré sur les ondes de RFI.
Au cours des manifestations, Allaye Bocoum, le vice-président du parti politique Solidarité africaine pour la démocratie a fait savoir que le Mali ne pourra pas être refondé « tant que la puissance coloniale est présente ». Pour lui, « la France doit changer de méthodologie et de stratégie avec le Mali pour qu’on signe, enfin, un partenariat d’égal à égal ».