Doumbia Major, qui avait habitué les internautes à des sorties récurrentes sur la toile, s’est muré dans un silence depuis un moment. Où est donc passé l’ancien membre de la rébellion de Guillaume Soro ?
Doumbia Major donne les raisons de son silence
Soumaïla Doumbia, plus connu sous le nom Doumbia Major, a fait son retour en Côte d’Ivoire après dix-sept années d’exil. Il a foulé le sol ivoirien le 31 décembre 2017. » Je ne peux pas prétendre à la réconciliation nationale et garder de la rancœur envers mes frères. La Côte d’Ivoire nouvelle ne pourra se bâtir que sur le pardon. Nous sommes donc venus demander une amnistie pour la libération des détenus de la crise post électorale de 2011 dans le pays », avait déclaré l’ancien leader de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) au cours d’une conférence de presse peu après son arrivée.
Doumbia Major ne manquait aucune occasion de se prononcer sur l’actualité sociopolitique ivoirienne à travers des publications sur les réseaux sociaux. Il portait de vives critiques contre les adversaires d’Alassane Ouattara. Seulement, l’ancien rebelle est devenu peu bavard. Il a même été interpellé par des internautes qui l’accusent d’avoir troqué sa tunique d’opposant contre les bonnes grâces du pouvoir du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix).
Le fondateur du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) a bien voulu répondre à ces accusations. « Il parlait, mais il ne parle plus. Pourquoi il ne parle plus ? Parce qu’il a choisi d’être dans une instance qui organise les élections pour apporter sa contribution à la PAIX dans son pays et cela lui impose de ne plus prendre position contre l’un des camps politiques. Où est la trahison de ses propres convictions dans cela ? », a rétorqué Doumbia Major.
Et le patron du CPR d’enfoncer : « En plus, qu’est-ce que je n’ai pas encore dit sur la situation politique dans notre pays ? Je fais une pause de quelques années pour contribuer à faire en sorte que les protagonistes ne se servent pas de prétextes de désaccord sur la transparence du processus électoral, pour plonger le pays dans la guerre civile. »