Au Burkina Faso, la Police nationale a dévoilé un faux enlèvement orchestré par un jeune homme d’une vingtaine d’années dans le souci de soutirer de l’argent à ses parents. Il a été démasqué par les hommes de la Brigade spéciale d’investigation et de lutte antiterroriste (BSIAT).
Burkina : Un faux enlèvement découvert par la BSIAT
Un jeune homme dont l’identité n’a pas été révélée par la Police nationale du Burkina Faso s’est tristement illustré en organisant lui-même son enlèvement. L’objectif pour ce garçon de vingt ans était de soutirer cinq millions de francs CFA à ses parents. Pour se donner les chances de réussir son coup, il fait appel à des complices. L’individu s’engage à leur remettre la somme de 500 000 francs CFA. Les sources policières soutiennent que le jeune homme donne une mission précise à chacune de ses recrues.
La bande passe à l’action en filmant la scène de l’enlèvement du concerné. Les acolytes trouvent un local et fournissent des armes à feu, notamment un pistolet automatique, un fusil de chasse. Ils apportent également des cartes SIM devant servir à recevoir la rançon. La scène de l’enlèvement est filmée grâce au téléphone portable de l’instigateur du faux enlèvement. La seconde partie du plan consiste à expédier la vidéo aux parents. Elle tombe entre les mains du frère ainé du faux otage.
Une fois en possession de la vidéo, le frère ainé fonce à la Brigade de recherches du commissariat de police de Ouaga 2000 pour porter plainte. Cependant, son frère cadet tente de mettre la pression sur ses parents. « Pour inquiéter davantage les siens, il se déporte à Kaya puis à Dori, tout en envoyant régulièrement des messages à son frère, l’informant qu’il est entre les mains de ses ravisseurs qui ont même placé une bombe sur lui », rapporte la police du Burkina.
Selon notre source, la Brigade d’investigation et de lutte antiterroriste, qui bénéficie de l’appui de la gendarmerie nationale ainsi que du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga II, parvient à épingler trois complices en compagnie du faux otage.