Le gouvernement de transition au Soudan a échappé à une tentative de coup d’État dans la nuit du lundi 20 septembre 2021, apprend-on des autorités du pays.
Coup d’État manqué au Soudan : La situation est actuellement sous contrôle
Le Soudan a échappé à une tentative de coup d’État, lundi 20 septembre, apprend-on de l’armée soudanaise. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, les autorités accusent ouvertement des partisans du président déchu Omar EL-Béchir Béchir, d’être à la base de ce putsch manqué.
Ces derniers auraient tenté, en vain, de prendre de force le contrôle de la radio public à Omdurman. Mohamed al Faki Suleiman, porte-parole du Conseil de transition dirigeant le pays, a déclaré à Reuters que les interrogatoires des suspects, allaient bientôt débuter.
« La situation est actuellement sous contrôle, car certaines des personnes impliquées dans la tentative de coup d’État ont été arrêtées et soumises à une enquête pour découvrir les détails de l’opération, ses cerveaux et ceux qui en sont derrière les exécutants », a-t-il déclaré à l’Agence Anadolu.
Et d’ajouter : » l’armée négocie actuellement avec les unités militaires du Corps des blindés de la région d’Al-Shagara, au sud de Khartoum, qui ont participé au coup d’État, pour une reddition sans résistance afin d’éviter le recours à la force ».
Mardi, la circulation dans le centre de Khartoum, semblait fluide, y compris autour du quartier général de l’armée. Les services de sécurité soudanais ont toutefois bloqué le principal pont reliant Khartoum à sa ville jumelle d’Omdourman, de l’autre côté du Nil.
Le 11 avril 2019, le commandement de l’armée avait démis le président Omar el-Béchir (1989 – 2019) de ses fonctions, sous la pression des protestations populaires qui ont débuté vers la fin de 2018, dénonçant la dégradation des conditions économiques.
Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois, qui devrait se terminer par la tenue d’élections au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir est partagé par l’armée, les forces civiles et les mouvements armés, signataires de l’accord de paix.