La lutte de générations au sein du PDCI est ouverte. Jean-Louis Billon a d’ores et déjà annoncé sa candidature pour la présidentielle 2025 afin d’apporter du sang neuf au vieux parti.
Jean-Louis Billon : « En 2025, Bédié ne sera pas candidat »
C’est un véritable pavé que le député Assalé Tiémoko a jeté dans la mare en évoquant une proposition de loi visant à réinstaurer la limitation d’âge comme condition d’éligibilité à la présidentielle 2025. La classe politique ivoirienne est en passe de se renouveler, et les « elders » de la politique ivoirienne ne cessent de réitérer leur intention de passer la main à une nouvelle génération. Mais entre le vouloir et le faire, il y a bien un fossé qui semble difficile à franchir.
Jean-Louis Billon veut cependant forcer la main à Henri Konan Bédié pour permettre au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de prendre une retraite méritée. Invité sur la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI), le Secrétaire exécutif chargé de la communication, de l’information et de la propagande du PDCI-RDA s’est voulu formel : « En 2025, Bédié ne sera pas candidat. »
Pour l’ancien ministre du Commerce, la question de la limitation d’âge dans les conditions d’éligibilité à la présidentielle comme dans toute autre élection est d’autant plus salutaire que « dans toute structure, il faut du sang neuf ». Voilà pourquoi, il persiste et signe : « Je suis favorable à la limitation d’âge à 75 ans pour la présidentielle. » Avant d’annoncer de manière solennelle : « J’annonce ma candidature très tôt pour le départ de certains. »
Les jeunes loups de la politique ivoirienne sont donc aux aguets et en ordre de bataille pour se jeter dans l’arène dès 2025. « En 2025, c’est une nouvelle génération qui va arriver. Je me bats pour qu’une nouvelle génération arrive », a déclaré Billon.
Sauf que la génération des doyens composée d’Henri Konan Bédié (87 ans), Alassane Ouattara (79 ans) et Laurent Gbagbo (76 ans) n’a pas encore dit son dernier mot. Encore que la loi sur la limitation d’âge soit effectivement entérinée par l’Assemblée nationale ou par voie référendaire, pour régler cette question qui se murmure ces dernières années sur toutes les lettres.