La rentrée scolaire a eu lieu le lundi 13 septembre 2021. Face à la crise de l’école ivoirienne, y a-t-il impuissance à agir ou bien une inadéquation des réformes, tant il y en a eu par le passé qui n’ont rien donné ? Telles sont les inquiétudes du délégué général de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), Stéphane Vangah, face aux défis majeurs de la rentrée scolaire 2021-2022.
Rentrée scolaire 2021-2022 : Stéphane Vangah (LIDER) appelle à une meilleure formation
L’école semble redevenue en cette rentrée scolaire un enjeu décisif qui anime les débats publics, partout sur les plateaux télé et surtout, sur les réseaux sociaux, chacun s’efforçant de juger l’état de notre système éducatif au regard de quelques finalités qui paraissent essentielles.
Pour cette rentrée scolaire 2021-2022, un grand nombre de questions, d’inquiétudes et d’incertitudes sont encore sans réponses. Il y a lieu de se demander si notre système éducatif tel qu’il existe en ce moment pourra répondre aux préoccupations suivantes :
. Aider à socialiser les individus en aidant à leur maturité et à l’autonomie qui caractérise l’adulte ;
. Assurer l’épanouissement de l’élève ;
. Former des citoyens de demain ;
. Transmettre des connaissances utiles et une culture ;
. Préparer une prochaine génération à la vie active en donnant à tous une formation obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans ;
. Contribuer à démocratiser la société et favoriser la mobilité sociale ;
. Promouvoir les meilleurs afin que la hiérarchie des compétences remplace afin la hiérarchie sociale ;
. Participer à la lutte contre le chômage en préparant nos futurs diplômés face aux nouveaux défis mondiaux dont le défi technologique du monde de demain ;
Autant de questionnements auxquels il faudra donner une réponse préalable avant d’appliquer d’éventuelles réformes.
Madame la ministre Marietou Koné a déjà annoncé quelques mesures d’urgence pour un système éducatif plus performant, mais il aurait été judicieux de nous donner les raisons et le rationnel qui ont pu justifier le bien-fondé de telles mesures considérées comme dépassées ou non adaptées aux réalités d’aujourd’hui pour certain comme Dr Arthur Banga.
Dans un pays à la recherche de réconciliation, de liberté, de justice, de démocratie et de responsabilité, l’instruction devient la condition sine qua non, car l’ignorance rend les hommes disponibles pour les manipulations ou l’état de servage et donc incapables de s’opposer aux « tyrans ». Peut-être que ceci a toujours été l’objectif du pouvoir afin d’avoir des citoyens qui n’auraient pas la maturité d’esprit pour critiquer et décrier les tares de leur gouvernance.
À LIDER, nous disons qu’on ne pourra construire une nation forte, prête à relever les grands défis de demain qu’en s’assurant que les enfants d’aujourd’hui sont bien formés. Seule une bonne réforme éducative en cette année 2021-2022, qui tiendra compte de la résolution des questions préalables permettra de réaliser ou de renforcer l’unité nationale par une ‘’unification linguistique’’ par l’unité de l’enseignement et le développement des talents.
LIDER a pour sa part été un des rares (pour ne pas dire le seul Parti politique) qui depuis sa création en 2011 à rendre public son programme pour la redynamisation de notre système éducatif.
Nous avons entre autres proposé d’introduire l’enseignement de l’anglais et de l’informatique dès le primaire pour instaurer une culture scientifique et de l’innovation dès les premières classes. Ceci permettant à nos enfants d’être compétitifs chez nous comme à l’international et d’être prêts à s’adapter à un environnement professionnel multiculturel, afin de relever les défis du monde nouveau, déjà globalisé.
Bien évidemment en passant d’abord par la modernisation de nos infrastructures existantes et l’acquisition d’équipements modernes et ensuite par la construction de nouvelles infrastructures modernes pour augmenter nos capacités d’accueil.
LIDER a aussi proposé de rendre les classes maternelles obligatoires en zone rurale pour détecter les difficultés en apprentissage où stimuler l’apprentissage chez l’enfant tout en l’exposant précocement à la langue française pour ainsi anticiper la prise de contact avec les notions de citoyenneté, socialisation, gestion des conflits, leadership, etc.
Dans le primaire, du CP1 au CM2, tous les élèves devraient étudier l’anglais, l’informatique, la musique, l’art plastique, l’économie domestique et l’apprentissage aux métiers manuels selon le standard mondial d’aujourd’hui. Ceci en renforçant l’éducation civique qui est quasiment inexistante aujourd’hui.
Au collège, entre la classe de sixième et la classe de troisième, les mêmes matières du primaire seraient approfondies, avec l’ajout d’une langue étrangère moderne ainsi que l’instruction civique et l’éducation sexuelle. Les sciences seraient plus spécialisées entre la physique, la chimie, les sciences de la nature et l’apprentissage aux métiers de la terre, métiers techniques et professionnels.
Au lycée, dans la dernière phase de l’enseignement obligatoire entre la seconde et la terminale, nous proposons l’approfondissement des matières sues mentionnées surtout les langues, les mathématiques, les sciences, l’informatique, sans oublier les cours d’arts plastiques et de musique. D’autres matières, ciblant les métiers et professions libérales dans le domaine de l’industrie, du commerce et des services tels que la maçonnerie, plomberie, menuiserie, l’agriculture seront enseignées de manière optionnelle en fonction des aptitudes et aspirations des élèves; ceci pour permettre à nos futurs diplômés de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat, avec des bases académiques solides s´ils le désiraient.