Condoléances d’Emmanuel Macron au peuple algérien en deuil après le décès de son ex-président Abdelaziz Bouteflika inhumé ce dimanche au cimetière d’El Alia à Alger.
Algérie: L’ex-président Abdelaziz Bouteflika inhumé avec moins d’honneurs que ses prédécesseurs
Abdelaziz Bouteflika a été inhumé, dimanche, au carré des martyrs du cimetière d’El Alia à Alger, réservé aux héros de la guerre d’indépendance, mais il a eu droit à bien moins d’honneurs que ses prédécesseurs.
Paris a salué ce dimanche, jour des obsèques de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l’Etat francais, Emmanuel Macron, parle d’une « figure majeure » de l’Algérie et « un partenaire exigeant pour la France ». Avant de déclarer qu’il reste « engagé à développer des relations étroites d’estime et d’amitié entre le peuple français et le peuple algérien ».
La réaction du président français, est publiée alors que la cérémonie d’inhumation de l’ancien président, mort vendredi à 84 ans, se tenait à Alger en présence de son successeur Abdelmadjid Tebboune et d’autres personnalités.
Le cortège funèbre est arrivé au Cimetière d’El Alia, après avoir parcouru une trentaine de km depuis Zeralda. La dépouille a été portée sur un affût de canon tiré par un véhicule blindé couvert de fleurs.
Aux côtés de membres de la famille, le président Abdelmadjid Tebboune qui fut Premier ministre sous Bouteflika, les ministres et des diplomates étrangers étaient présents au cimetière, selon les médias.
Signe d’un certain embarras officiel, l’exposition de la dépouille initialement prévue pour un hommage des dignitaires et du grand public au Palais du peuple d’Alger, a été annulée, selon des sources concordantes.
Les corps des prédécesseurs de Bouteflika et même son ex-chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, ont tous été exposés dans ce bâtiment d’apparat avant d’être enterrés. Abdelaziz Bouteflika avait été contraint à la démission le 2 avril 2019.
Il a gouverné l’Algérie pendant 20 ans, un record. Mais il est le seul président à avoir été chassé par le peuple. Ministre des Affaires étrangères à 26 ans, il accède au palais présidentiel en pleine guerre civile en 1999.
Sa priorité : rétablir la paix. Il est réélu trois fois avec plus de 80% des suffrages. Sa candidature à un cinquième mandat en 2019 est celle de trop pour des millions d’Algériens. Le président apparaît quasiment inerte depuis 2013 après un AVC qui l’a fortement diminué.