Les supposées négociations entre les autorités de la transition malienne et le groupe Wagner ne sont pas du goût de Paris. Le Kremlin dément toutefois des négociations pour une présence de militaires russes à Bamako.
Bamako – Wagner – Paris, un véritable jeu du chat et de la souris
L’affaire fait grand bruit dans la presse hexagonale. Et pourtant, aucune note officielle n’atteste de la véracité des faits. Il se murmure en effet que des négociations seraient en cours entre Bamako et le groupe russe de sécurité privée. Si un accord venait à être trouvé entre les deux parties, alors près d’un millier de paramilitaires Russes pourraient être envoyés au Mali pour diverses opérations de sécurité, notamment la formation des Forces armées maliennes (FAMa) et la protection des dirigeants de la transition.
Florence Parly, ministre des Armées, a jugé ces négociations d’ « extrêmement préoccupantes et contradictoires », quand son collègue des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, indique que la présence russe est « absolument inconciliable » avec la présence militaire française.
Les autorités russes sont cependant montées au créneau pour apporter un démenti formel à toute négociation de la présence militaire russe au Mali. « Il n’y a aucun représentant des forces armées russes là-bas (…) et aucune négociation officielle n’est en cours », a déclaré Dmitri Peskov. Avant de préciser que Moscou a « des contacts dans le domaine militaire avec beaucoup de pays, y compris ceux situés sur le continent africain ».
Dans sa déclaration, le porte-parole du Kremlin n’évoque pas directement le groupe Wagner qui est pointé du doigt, et qui pourrait envoyer, dans un futur proche, des mercenaires sur Bamako. Paris a d’ores et déjà menacé de quitter le Mali, si cet accord venait à être signé. C’est bien dans ce contexte que le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la neutralisation du terroriste Adnan Walid al-Sahraoui, chef du groupe État islamique dans le grand Sahel (EIGS).