Diana Blé serait-elle un véritable gibier de potence ? La jeune étudiante d’alors, qui avait été incarcérée dans l’affaire de la profanation de la tombe de DJ Arafat, est à nouveau dans le viseur de la justice après une sortie sur NCI.
Les propos de Diana Blé relèvent de « la pure affabulation », selon le ministère de la Justice
Condamnée à un an de prison, en septembre 2019, dans l’affaire de profanation de la tombe du célèbre artiste de Coupé-Décalé, DJ Arafat, Diana Blé est à nouveau dans de sales draps. Invitée à l’émission « Les Femmes d’ici » de la Nouvelle chaine ivoirienne (NCI), la jeune dame a évoqué les réalités, selon elle, de la vie à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). L’ancienne pensionnaire de ce centre pénitencier dit avoir été mise dans une cellule, Le Kremlin, comprenant 50 à 60 personnes. Elle indique par ailleurs avoir vu une fillette de huit (08) ans enfermée en ce lieu pour avoir volé la somme de 3 000 FCFA.
Dans un communiqué, le Procureur de la République, Adou Richard Christophe, s’est insurgé contre « la publication et la diffusion de cette information fausse et tendancieuse, qui vise à jeter le discrédit sur l’Institution judiciaire et son fonctionnement, ainsi que ses animateurs ». Non sans placer l’auteur de cette sortie face à ce qu’elle pourrait en assumer comme responsabilité.
À la suite du chef du Parquet, c’est le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme qui est monté au créneau pour indiquer que « les déclarations de la dénommée Diana BLÉ, sur les antennes des chaînes de télévisions RTI1 et NCI, relayées par les réseaux sociaux et tendant à faire croire qu’elle était détenue à la Maison d’Arrêt et de Correction (MACA), dans une cellule contenant 50 à 60 personnes, relèvent, tout autant que celles concernant la prétendue détention en ce même lieu d’une mineure de 08 ans, condamnée pour vol, de la pure affabulation ».
« C’est le lieu pour le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de faire savoir que le nombre des femmes pensionnaires de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan n’a jamais excédé trois cents (300). À ce jour, sur l’ensemble des trente-trois (33) prisons, les détenues avant jugement sont au nombre de 264 et celles déjà condamnées, au nombre de 286 », a précisé le service de communication du ministre Sansan Kambilé, avant d’ajouter :
« A la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, le quartier des femmes, séparé de celui des hommes, comprend onze (11) cellules, dont quatre (04) de 59 m2, accueillant entre 35 et 40 femmes chacune ; une cellule de 40 m2 abritant quinze femmes (15) et six (6) cellules de 11 m2, accueillant entre 7 et 15 femmes. La répartition des détenues par cellule est faite par les femmes elles-mêmes, qui s’organisent à l’intérieur du bâtiment. »