Laurent Gbagbo, candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025? Cela est désormais plus qu’une évidence si l’on s’en tient aux dernières révélations de Damana Pickass, un des inconditionnels de l’ex-président ivoirien.
Damana Pickass: « Si on avait laissé Laurent Gbagbo finir ses deux mandats en 2010, c’était fini »
Moins de deux mois après son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021, à la suite de son acquittement de crimes contre l’humanité par la CPI, Laurent Gbagbo a provoqué la surprise, lundi 9 août dernier, en annonçant publiquement sa volonté de créer une nouvelle formation politique. Il entérinait ainsi la rupture définitive entre lui et Pascal Affi N’guessan, son ancien Premier ministre avec qui, il se disputait la présidence du Front populaire ivoirien (FPI).
L’ex-président ivoirien (76 ans) qui entend rester un acteur majeur de la vie politique nationale, pourrait être tenté par la présidentielle d’octobre 2025. Et les dernières sorties de ses plus proches collaborateurs semblent aller dans ce sens. » Si nous avons attendu 10 ans, si nous avons fait l’exil pendant 10 ans, ce n’est pas pour que Laurent Gbagbo aille se reposer à Mama (…) Gbagbo est revenu en Côte d’Ivoire pour achever ce qu’il a commencé », a lâché Damana Adia Pickass face à la jeunesse de EDS, réunie en assemblée générale extraordinaire, samedi dernier.
Pour l’ancien exilé politique, il est hors de question de parler actuellement d’une retraite politique de Laurent Gbagbo. » Si on avait laissé Laurent Gbagbo finir ses deux mandats en 2010, c’était fini (…) Tant que Laurent Gbagbo n’a pas fait ce qu’il a à faire, il n’ira pas, il faut que les gens comprennent cela », a déclaré Damana Pickass. L’ancien vice-président de la dissidence du FPI, est en effet opposé à l’idée d’un renouvellement de la classe politique ivoirienne.
Pour lui, pas question d’une modification de la constitution susceptible d’éliminer de la course, la vieille garde politique actuelle. « Qui, dans un pays, a la légitimité de décréter le renouvellement générationnel ? », a-t-il interrogé. Et de poursuivre : » Empêcher Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo de se présenter en 2020 est antidémocratique. C’est le peuple seul qui peut déterminer et lui seul qui peut déterminer qui est éliminable, qui il ne veut plus. Il faut donc laisser le choix au peuple souverain. Il ne faut pas spolier le peuple de son droit légitime de choisir qui il veut », a conclu Damana Pickass.