Les langues se dénouent peu à peu à propos de l’avion MI-24 de l’armée ivoirienne qui s’est crashé dans le Nord ivoirien. Un expert, interrogé par Sputnik, estime que cet aéronef n’avait nullement la vocation d’effectuer des missions de reconnaissance.
« Le MI-24 n’est pas spécialement fait pour la reconnaissance »
La nouvelle d’un nouveau crash d’un hélicoptère de type MI-24 est tombée vendredi dernier. L’état-major de l’armée ivoirienne a en effet annoncé que cet aéronef, « en mission de reconnaissance dans le nord du pays », avait fait un crash « dans la nuit de jeudi 09 à vendredi 10 septembre 2021 à deux kilomètres de la ligne frontalière dans la localité de Togolokaye, dans le département de Téhini ».
Les cinq membres de l’équipage de cet avion ont tous péri dans l’accident, au grand regret du Général Lassina Doumbia, chef d’état-major général de l’armée, qui n’a pas manqué de présenter ses condoléances aux familles des disparus, non sans annoncer une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame.
Mais avant de savoir les tenants et aboutissants de ce crash d’un autre aéronef de l’armée ivoirienne, Akram Kharief, journaliste spécialisé en défense et responsable du site Menadefense, s’est confié à Sputnik.
« Le MI-24 n’est pas spécialement fait pour la reconnaissance. C’est un hélicoptère assez instable qui est fait pour la lutte antichar », a dénoncé le confrère, avant d’ajouter : « Le crash s’est produit dans le triangle frontalier avec le Burkina Faso et le Mali où évoluent la fois la Katiba Macina et la Katiba Gourma (affiliées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le GSIM), ainsi que des terroristes de l’État islamique dans le grand Sahara (EIGS). »
À noter que la Côte d’Ivoire est sous une menace terroriste persistante, ces dernières années, dans sa partie septentrionale. L’armée ivoirienne est donc en alerte maximale pour empêcher que ces djihadistes installent une base sur le territoire ivoirien, principalement dans la zone des trois frontières, Mali – Côte d’Ivoire – Burkina Faso.