Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’ Organisation internationale de la francophonie (OIF), condamne fermement le coup d’État militaire en Guinée et s’inquiète de la récurrence des crises dans l’espace francophone.
Guinée – Louise Mushikiwabo (SG OIF) déclare : « Les coups d’État ne sont plus acceptables »
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation, depuis dimanche, la situation en Guinée. Le jour même du coup d’État militaire qui a éjecté du pouvoir, le président Alpha Condé, elle avait condamné fermement toute prise de pouvoir par la force et demandé la libération et le respect de l’intégrité physique du Président Alpha Condé.
Dans un communiqué, l’ancienne ministre rwandaise indique que l’ Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se coordonnera étroitement avec ses partenaires, notamment la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) en vue de contribuer au rétablissement dans les meilleurs délais d’un ordre constitutionnel et démocratique en République de Guinée.
« Au cours des 18 derniers mois, l’espace francophone a connu plusieurs coups d’État, un Chef d’État tombé sur le champ de bataille et un Président en exercice assassiné. Ces situations récurrentes de violence extrême, de non-respect des principes démocratiques et d’atteintes aux droits de l’Homme et à la vie humaine, sont contraires aux engagements pris par nos États et gouvernements dans la Déclaration de Bamako, texte politique fondateur de notre Organisation. Elles ne sont tout simplement plus acceptables », a déclaré la Secrétaire générale.
Mme Louise Mushikiwabo appelle également les classes dirigeantes de l’espace francophone à tout mettre en œuvre pour servir leurs citoyens, en particulier la jeunesse et avec l’ensemble des partis politiques, à veiller à la préservation de la vie et de la dignité humaine. Alpha Condé, président élu de la République de Guinée, a été chassé du pouvoir, le 5 septembre dernier, suite à un coup d’ Etat perpétré par le lieutenant-Colonel Mamadou Doumbouya, ex-légionnaire de l’armée française, nommé à la tête des Forces spéciales guinéennes. La mission de la CEDEAO prévue dans le pays, ce jeudi, apprend-on, a été reportée.