Les chefs d’Etats et dirigeants de la Cedeao, réunis en visioconférence ce mercredi, ont décidé de suspendre la Guinée des instances de décisions de l’organisation ouest-africaine après le putsch du 5 septembre dernier contre le président Alpha Condé.
Première sanction politique de la Cedeao contre les putschistes en Guinée
Réunis en sommet extraordinaire virtuel, 72 heures après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé à Conakry, les dirigeants des Etats ouest-africains ont annoncé des sanctions.
Ils ont suspendu la Guinée de leur organisation régionale, mais se sont gardés de prendre des mesures économiques en attendant l’envoi d’une mission diplomatique, a annoncé un ministre participant à leur sommet mercredi.
Dès l’ouverture de ce sommet virtuel, le président du Ghana Nana Akufo-Addo avait évoqué une « violation claire » de la charte de bonne gouvernance de la Cédéao et « un incident malheureux et regrettable » pour qualifier le coup d’État mené par les forces spéciales, emmenées par le colonel Mamady Doumbouya.
Dès dimanche, la Cédéao avait déjà condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l’arrestation du président Alpha Condé. Les dirigeants de la Cédéao « ont exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé », renversé par les putschistes dimanche, sa « libération immédiate » ainsi que celle de toutes les personnes interpellées, a-t-il ajouté.
Ils réclament aussi que les militaires « mettent en place un processus qui permette d’arriver très rapidement à un retour à l’ordre constitutionnel normal », a-t-il conclu.