En Indonésie, un incendie déclaré nuitamment dans une prison à Tangerang a fait au moins 41 morts, a annoncé mardi 8 septembre la police de Jakarta.
Précarité dans les prisons de l’Indonesie
Le feu s’est déclenché tôt le matin mercredi dans une prison de Tangerang, ville à l’Ouest de la capitale indonésienne.
« 41 détenus sont morts, huit sont gravement blessés et 72 ont des blessures plus légères », a déclaré le chef de la police de Jakarta, Fadil Imran.
Les pompiers ont pu venir à bout de l’incendie qui a touché vers 3 heures du matin l’un des bâtiments hébergeant surtout des condamnés pour trafic ou consommation de drogues.
Les autorités recherchent encore les causes de l’incendie mais suspectent un problème électrique. Les victimes grièvement blessées ont été évacuées vers les hôpitaux de la ville de Tangerang.
La prison de Tangerang hébergeait deux fois et demi plus de détenus que prévu, plus de 2.000 au lieu de 600, selon les données du site du département des prisons.
Le bâtiment qui a pris feu était aussi largement surpeuplé, a reconnu la porte-parole du directoire général des prisons, Rika Aprianti. « La capacité maximale du bloc C était de 40 personnes mais il était utilisé pour 120 détenus », a-t-elle déclaré sur la chaîne Metro TV.
Les prisons indonésiennes présentent le plus souvent des conditions sanitaires difficiles et sont surpeuplées. Il est assez fréquent que les détenus s’en échappent ou se rebellent contre des conditions inhumaines.
En 2019, au moins 100 prisonniers se sont échappés d’une prison de la province de Riau, sur l’île de Sumatra, après un incendie. Les incendies sont par ailleurs fréquents dans l’archipel d’Asie du Sud-Est où les mesures de sécurité sont peu observées.
Une trentaine de personnes avait trouvé la mort en 2019 dans l’explosion d’une fabrique d’allumettes après qu’un ouvrier a accidentellement laissé tombé un briquet sur une pile de boîtes prêtes à être livrées.