Le pouvoir d’État a changé de main en Guinée. Alpha Condé, 83 ans, est tombé le dimanche 5 septembre 2021 à la suite d’un putsch mené par le colonel Mamady Doumbouya. Deux jours après la chute de l’ancien président, la Cellule nationale de la société civile guinéenne est sortie de son silence.
La société civile de la Guinée appelle à des enquêtes
Alpha Condé a été évincé du pouvoir le dimanche 5 septembre 2021. Après dix années à la tête de la Guinée, il a rejoint la longue liste des chefs d’État africains chassés du palais présidentiel par les armes. Les choses sont allées très vite. Dans la matinée, des tirs nourris ont été signalés près du palais. Quelques heures plus tard, le colonel Mamady Doumbouya a annoncé l’arrestation d’Alpha Condé avant de dissoudre la Constitution en vigueur, les institutions et le gouvernement. Les frontières guinéennes avaient aussi été fermées avant d’être ouvertes le lundi 6 septembre.
La Cellule nationale de crise de la société civile guinéenne observe avec une « attention très appuyée » la situation qui prévaut actuellement en Guinée. En effet, dans un communiqué publié le mardi 7 septembre 2021, se réjouit de l’annonce du CNRD (Comité national de rassemblement et du développement) de « l’ouverture prochaine d’une consultation nationale pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ».
Par ailleurs, la cellule lance un appel à la junte à définir un « chronogramme de transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Elle n’a pas manqué d’exprimer ses vives inquiétudes face aux « velléités démagogiques et opportunistes en émergence se traduisant par la création de mouvements de soutien ». C’est pour cette raison qu’elle n’a pas hésité à conseiller au président du CNRD à ne pas céder à des tentations non républicaines.
Tout en demeurant soucieuse du sort de la démocratie et des droits de l’homme en Guinée, la Cellule nationale de crise de la société civile guinéenne a salué le CNRD qui a assuré l’intégrité physique d’Alpha Condé.