Guillaume Soro est sorti de son silence après la chute d’Alpha Condé. Le président de GPS (Générations et peuples solidaires) a fait savoir qu’en réalité, le pouvoir d’État est éphémère.
Guillaume Soro : « Les anciens ministres, il y en a des millions »
La nouvelle s’est répandue dans la journée du dimanche 5 septembre 2021. Alpha Condé venait d’être déposé par des hommes armés. Dix ans après avoir accédé au pouvoir en Guinée, l’opposant historique de Lansana Conté a été renversé par le colonel Mamady Doumbouya. À la tête des forces spéciales guinéennes, le nouvel homme fort de Conakry a mis la main sur l’ex-locataire du palais Sékhoutouréya avant d’annoncer la suspension de la Constitution et la dissolution des institutions et du gouvernement, ainsi que la fermeture des frontières aériennes et terrestres. Il a également instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du pays.
En exil en Europe depuis 2019, Guillaume Soro a appris le renversement d’Alpha Condé et n’a pas mis de temps pour réagir. L’ex-chef rebelle a profité de la chute du président guinéen pour livrer des conseils à la classe politique africaine. « Le pouvoir, ce n’est rien du tout », a tweeté le chef de file des soroistes. Poursuivant, Guillaume Soro a laissé entendre que « les anciens ministres, il y en a des millions », non sans faire remarquer que les ex-présidents de la République « commencent à devenir nombreux ». « Quand tu as un poste, ne prends pas la grosse tête, garde tes amitiés parce qu’on ne sait jamais, un jour tu auras besoin de tes amis, si petit soit-il », a conseillé Guillaume Soro.
Guillaume Soro, faut-il le rappeler, est en parfaite discorde avec son ancien mentor Alassane Ouattara depuis 2019, notamment après sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale. Toutefois, des proches de l’ex-secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) se rapprochent du président ivoirien afin de tenter une médiation avec leur leader.