Pour cette 3e étape, la délégation itinérante du ministère de la Réconciliation et de la Cohésion nationale a, le vendredi 03 septembre 2021, déposé ses valises dans la région de l’Iffou où les élections présidentielles de 2020 avaient occasionné des destructions de biens et des pertes en vie humaine.
Réconciliation : Le ministre « KKB » et le PNCS redynamisent la cohésion à Daoukro
L’atelier de sensibilisation à la culture de la paix, du vivre ensemble et de la mise en place des activités génératrices de revenu (AGR) communautaires, s’est tenue à la salle de conférences de la préfecture de Daoukro, en présence du corps préfectoral, des élus, de la société civile ainsi que les associations de transporteurs et de commerçants, des chefs de communautés, des guides religieux et des autorités coutumières. Au nom du ministre Kouadio Konan Bertin (KKB), le professeur Amoa Urbain a proposé les AGR communautaires comme une nouvelle recette pour recoudre le tissu social fragilisé par les événements douleurs qu’a vécu les populations de l’Iffou ; avant d’inviter les différentes communautés autochtones, allogènes et allochtones « à s’inscrire dans la vision de SEM Alassane Ouattara et le Gouvernement Patrick Achi, qui prône par le truchement du ministère de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, l’avènement d’un Ivoirien Nouveau, c’est-à-dire cet(te) Ivoirien(ne) hautement disciplinée, qualifiée et courageuse qui aime la Côte d’Ivoire… ».
Le préfet de la région de l’Iffou, préfet du Département de Daoukro, Aka Sonoh Julie, s’est empressée de préciser que des actions d’anticipation et de renforcement de la cohésion sociale sont mis en œuvre, mais, se plaindra-t-elle : « Chaque fois qu’on est à la proche des élections, la cohésion sociale disparaît…Il faut trouver où est le problème pour que nous trouvions les solutions en amont. Nous avons besoin de solutions permanentes, mais jusque-là, nous n’avions que des solutions durables ». Répondant aussitôt aux préoccupations du corps préfectoral, Séka Michel, DG de la Cohésion Sociale au ministère de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a, dans sa communication sur le thème ‘’ La cohésion sociale et les valeurs sociales nécessaires au citoyen’’, souligné devant les participants que « l’existence de conflits sociaux, ne signifie pas nécessairement l’absence de cohésion sociale, l’important est qu’ils soient gérés d’une manière positive, pacifique, constructive et non violente ».
Les conditions pour parvenir à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire
C’est pour cela que l’expert-formateur a révélé les conditions pour parvenir à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. A savoir : « participer de façon constructive à la vie sociale, respecter et bien gérer le bien public, accorder la primauté aux intérêts collectifs plutôt qu’aux intérêts individuels, respecter les institutions de régulation de la vie publique ou la communauté (famille, responsables communautaires, administratifs, politiques, etc. », a énuméré Séka Michel. Pour le second expert qui a présenté sa communication sur le sujet de la ‘’Notion de AGR communautaires’’, Koné Zan a répondu à l’assistance que les AGR communautaires sont une réponse efficace, apodictique et pragmatique au renforcement de la cohésion sociale.
Le chef de service Réhabilitation communautaire et Réinsertion économique au PNCS (Programme National de Cohésion sociale) a souligné que les groupements ou associations désireuses de postuler au financement de leurs AGR communautaires devront impérieusement, entre autres, remplir deux critères fondamentaux notamment l’hétérogénéité de l’ensemble économique candidate ( Une association ou une coopérative composée de diverses communautés et la rentabilité à court terme du projet économique proposé (un projet à impact rapide dans le but de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble.
« Il y a des personnes qui préfèrent mener seules des activités génératrices de revenu et elles peuvent avoir les qualités et les moyens pour le faire. Cependant, comme souvent l’union fait la force, mener une activité économique en groupe comporte un certain nombre d’avantages », a conclu Koné Zana, expert du PNCS. Créé en 2021, le PNCS a pour objectif de ressouder le tissu social, cultiver le vivre ensemble et trouver des solutions pour une paix durable. Après les assises de Bangolo, de Toumodi et de Daoukro, les émissaires de la cohésion nationale se rendront à M’batto, dans la région du Morono, l’un des localités fortement impactées par la crise post-électorale de 2020.
Info : SerCom PNCS