Muselées sous le regime des Talibans, plusieurs femmes sont descendues dans les rues de Kaboul vendredi pour revendiquer leurs droits, alors que l’Afghanistan attend toujours son nouveau gouvernement.
Kaboul: Les femmes manifestent devant le palais présidentiel pour leurs droits
Rassemblées devant le palais présidentiel à Kaboul, des femmes s’y sont rassemblées pour réclamer le maintien de leurs droits alors que l’annonce du nouveau gouvernement, sur lequel les Talibans sont attendus au tournant après leur promesse d’ouverture, a été reportée.
Lors de ce rassemblement, les manifestantes ont dénoncé les inégalités entre les hommes et les femmes et brandi des banderoles sur lesquelles elles ont écrit « Les hommes et les femmes ont les mêmes droits » et « Une société sans femmes est une société sans vie ».
Les appels à intégrer les femmes au sein du nouvel exécutif devraient toutefois rester lettre morte. Sher Mohammad Abbas Stanekzai a laissé entendre qu’il « pourrait ne pas y avoir » de femmes ministres ou à des postes à responsabilité, jugeant cette option possible uniquement à des échelons inférieurs.
En réaction, une cinquantaine de militantes afghanes sont descendues dans la rue jeudi à Hérat, capitale de l’Ouest, et vendredi à Kaboul pour réclamer la participation des femmes aux consultations en cours.
Dans une déclaration accordée à l’Agence Anadolu, une des participante, Samira Khairhav, a réclamé le droit aux postes pour les femmes et d’être représentées dans le futur gouvernement des Talibans. Elle a aussi souligné que le pays n’avancera pas dans l’absence des femmes.
« Nous nous sommes réunies pour les droits matériels et moraux des femmes et pour que notre voix soit entendue dans le monde entier », a-t-elle déclaré.
De retour au pouvoir 20 ans après en avoir été chassés par une coalition emmenée par les États-Unis, les Talibans ont promis la mise en place d’un gouvernement « inclusif » et ont multiplié, depuis leur prise de Kaboul le 15 août, les déclarations d’ouverture visant à rassurer la population et la communauté internationale.