Au Sénégal, le Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade rejette la “Grande coalition de l’opposition” dénommée «Yeewi Askan Wii», officiellement lancée jeudi 2 septembre 2021 à Dakar au Sénégal. Objectif, faire face au régime de Macky Sall aux élections locales de janvier prochain.
Lancement officiel, au Sénégal, de la grande coalition de l’opposition pour faire face à Macky Sall
L’opposition sénégalaise se constitue en une « grande coalition » face à la machine de la mouvance présidentielle de Macky Sall. Le PDS (Parti démocratique sénégalais) d’Abdoulaye Wade s’est déjà démarqué pour faire cavalier seul.
En déhors du PDS de Wade, cette grande coalition regroupe le Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, et le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et plusieurs autres partis de l’opposition dont celui de Bougane Gueye.
« Le Sénégal d’aujourd’hui vaut tous les sacrifices. Nous ne sommes pas dans des calculs politiciens. Ousmane Sonko a pris le relais pendant l’absence de Khalifa Sall pour la mise en place de cette coalition. Ils ont fait le travail ensemble et ont rencontré tous les leaders. Les quatre partis avaient cinq représentants dans les négociations », a dit Moussa Tine, un des membres lors du lancement.
« Nous avons conscience des défis à venir. Et nous avons discuté sur ces bases. Faire un bloc unique et faire face à Macky Sall. Il est allé voir tous les leaders. Cette démarche a été faite dans la plus grande discrétion. C’est pour des commodités de négociations que nous avons choisi quatre partis pour les négociations, mais la coalition est ouverte à tout le monde », fera-t-il savoir.
Pour sa part, le parti d’Abdoulaye Wade, annoncé dans cette coalition, s’est par la suite démarqué avant de récuser le processus et la discrimination dans les discussions qui ont jeté les bases de cette coalition.
Par ailleurs, les Leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) et de la Coalition JOTNA sont montés au créneau en publiant une déclaration pour dénoncer la démarche.
Ils estiment qu’ “il n’appartient à personne d’organiser unilatéralement une cérémonie de signature de formation d’une quelconque supposée grande coalition de l’opposition, d’en choisir l’heure, le lieu, le contenu et les participants et de ne les en informer qu’à quelques heures de l’échéance. Ce n’est pas acceptable !”
Manque “manifeste” de transparence
“De même, les leaders du CRD et de JOTNA ne peuvent pas se laisser embarquer dans un tel projet, sans débat et qui, depuis ses origines, souffre d’un manque manifeste de transparence. Curieuse manière de procéder : ce sera en effet la première dans l’Histoire du Sénégal qu’une coalition politique sera formée sans débat, or le débat s’impose justement pour la transparence et la clarté sur des questions essentielles : les mandats, le choix des hommes et des femmes de premières lignes, le contenu des politiques locales à mettre en œuvre“, ont-ils souligné.