Mabri Toikeusse est déterminé à conquérir le pouvoir d’État par les urnes en 2025. Dans une interview accordée à Le Nouveau Réveil, le président de l’UDPCI, qui s’apprête à célébrer les 20 ans de son parti, a dévoilé un pan de son plan pour accéder à la Magistrature suprême lors de la prochaine présidentielle.
Mabri Toikeusse : « 2025 c’est l’étape ultime, mais… »
Recalé à la Présidentielle de 2020 pour défaut de parrainages, Mabri Toikeusse entend faire contre mauvaise fortune bon coeur. Le Président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a les yeux résolument tournés vers l’avenir. Et cet avenir se décline pour lui en 2025. « 2025, c’est l’étape ultime », a avoué l’héritier politique du général Robert Guéi au cours d’une interview parue fin août dans Le Nouveau Réveil.
Mais avant d’y parvenir, il y a bien une méthodologie que l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entend mettre en oeuvre. Celle-ci passe tout d’abord par la restructuration des instances du parti et la remobilisation de la base. Aussi, à la faveur des 20 ans d’existence de l’UDPCI, Dr Abdallah Albert Mabri Toikeusse a-t-il annoncé : « Effectivement, j’ai des activités programmées pour les semaines à venir. » « Ce sont les différents Congrès des différents organes du parti, notamment les organes spécialisés, mais aussi du parti lui-même », s’est-il voulu plus explicite.
« Il s’agit de redynamiser, de prendre acte des défaillances que nous avons connues et d’adapter aussi notre organisation au combat et à la période. Donc nous allons prendre ces mesures. Ensuite, procéder à quelques renouvèlements. Et à partir de là, lancer donc la remobilisation et préparer d’autres échéances, notamment internes et national en fonction du calendrier qui s’impose à nous », a poursuivi Mabri.
En dépit de toutes les péripéties qui ont entrainé des défections dans son camp, le Président du Conseil régional du Tonkpi reste résolument engagé pour « le combat démocratique en vue de la prise du pouvoir par les urnes » lors de la prochaine présidentielle. Celle-ci passe nécessairement par les élections locales de 2023, « si le calendrier électoral est maintenu », au cours desquelles l’UDPCI espère « gagner de nouvelles circonscriptions » et faire des « percées ailleurs ».
2025 est dans quatre ans. N’empêche qu’Albert Toikeusse Mabri entend s’y mettre d’ores et déjà avec ses alliés politiques et ceux qui ont rejoint son parti ou sa plateforme Arc-en-ciel pour aller à la conquête des citoyens pour leur vendre son projet de société. À propos de la réconciliation nationale, Mabri appelle de tous ses voeux la rencontre annoncée entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, tout en réitérant sa disponibilité à ajouter sa pierre à l’édifice.