La ligue ivoirienne des droits de l’Homme a réagi suite à la polémique impliquant l’animateur Yves de M’Bella, après son émission à polémique diffusée, lundi soir, sur la Nouvelle chaine ivoirienne (NCI).
Apologie du viol sur NCI : Yves de M’Bella dans de beaux draps, la LIDHO a saisi le procureur Adou Richard
La diffusion d’une émission de vacances, lundi soir sur la chaine de télévision privée NCI, a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique ivoirienne. Était invité dans « La télé d’ici vacances », animée par le camerounais Yves de M’Bella, un violeur récidiviste et condamné, sorti de prison. Ce dernier avait même été invité à faire en direct une démonstration de viol sur un mannequin femme. La toile s’est tout de suite enflammée. Suscitant ainsi de nombreuses réactions parmi lesquelles celle de la ligue ivoirienne des droits de l’homme.
« La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes est choquée, outrée et scandalisée par l’apologie et la promotion du viol faites par Yves de M’bella et son équipe sur le plateau de « la Télé d’ici en vacances » de la Chaîne de Télévision NCI. À l’heure où les associations de défense des droits des femmes luttent contre la culture du viol sous toutes ses formes, il est insultant, voire humiliant pour une chaîne de télévision d’inviter un violeur sur son plateau et de lui demander de faire une démonstration d’un acte de viol », s’est insurgée l’organisation de défense des droits de l’homme. Condamnant « avec la dernière énergie cette émission et son contenu humiliant et dégradant pour la femme ».
Rappelant que le viol « est un crime », la LIDHO indique qu’ en synergie avec d’autres organisations, « une plainte pour outrage public à la pudeur et apologie du viol » a été déposée auprès du procureur de la République, conformément à l’article 416 du code pénal ivoirien. L’organisation exige par ailleurs une sanction de la Haute Autorité de la Communication et de l’Audiovisuel contre NCI, ainsi que la suspension de l’animateur Yves de M’Bella et des membres de son équipe présents sur le plateau lors de la diffusion de l’émission incriminée.
« La Ligue appelle enfin toutes les associations de défense de droits des femmes et d’Homme à se joindre à l’action initiée par le Collectif des activistes afin que cessent l’impunité et la banalisation des violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire », conclut le communiqué. NCI, faut-il le souligner, a présenté des excuses publiques et décidé de la suspension du mis en cause, en dépit des excuses publiques de ce dernier.