Des chefs traditionnels de la région du Gbêkê, dans le centre de la Côte d’Ivoire, rendront bientôt une visite de compassion à Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, revenu d’exil après dix ans de périple judiciaire à la Cour pénale internationale.
Rencontre Gbagbo- Baoulé: Le feu vert de la reine Nanan Akoua Boni II attendu
Le domicile de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ne désemplit pas depuis son retour en Côte d’Ivoire, le jeudi 17 juin 2021. Entre activités politiques et visites de compassion, l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye, multiplie les rencontres avec les populations de diverses couches sociales. Ainsi, après les épouses des prisonniers militaires, les instances de son parti et récemment les populations Wê originaires des régions du Cavally et du Guémon, Laurent Gbagbo devrait, dans les prochains jours, recevoir le peuple baoulé, originaire de la région du Gbêkê.
Ce sera l’occasion pour les peuples Kôdê, Oualébo, Ahaly, Satiklan, Nananfouê et autres de traduire de vives voix, leurs mots de compassion à l’ancien président ivoirien, acquitté définitivement le 31 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI), des charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. » Il s’agissait de préparer une visite de compassion au président Laurent Gbagbo à Mama. Les douze chefs de cantons ont été invités par moi-même pour qu’on échange afin d’accorder nos violons pour cette visite. Pour le moment, la date n’est pas encore fixée, mais cela ne saurait tarder… », a fait savoir le ministre Amani N’guessan Michel, à l’issue d’une rencontre, vendredi 27 août 2021, avec les têtes couronnées de la région.
L’ancien ministre s’est réjoui du fait que les gardiens de la tradition aient accepté le principe de cette visite de solidarité et de compassion. Précisant qu’il reste l’aval de la reine-mère des Baoulé, Akoua Boni II. Dès que cela est fait, il ira voir le président Laurent Gbagbo pour prendre rendez-vous pour la tenue de cette « rencontre historique » entre l’ex-président revenu d’exil et les populations du Gbêkê.