La nouvelle de l’arrestation de Touré Al Moustapha embrasse, ces derniers jours, la toile. Jeannot Ahoussou Kouadio, président du Sénat, dont l’institution est citée dans l’affaire, n’a pas manqué d’exprimer sa colère envers certains Sénateurs cités dans l’affaire .
Jeannot Ahoussou aux Sénateurs : « Vous ne devez pas vendre les bons d’achat de votre dotation »
L’affaire continue de faire grand bruit sur les rives de la lagune Ébrié, ainsi que sur les réseaux sociaux. Et pour cause, le principal mis en cause est un homme bien connu du milieu du showbiz et des affaires, sans oublier le monde politique qu’il côtoie par intermittence.
Touré Al Moustapha, car c’est de lui qu’il s’agit, a en effet été placé sous mandat de dépôt pour des faits de « faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, escroquerie portant sur du numéraire, corruption et Blanchiments de capitaux ». Et ce, à la suite d’une plainte datant du 22 janvier 2020 du Secrétaire Général du Sénat contre inconnu.
À en croire le Procureur de la République, Adou Richard : « Les investigations menées ont démontré que le nommé TOURE ALADJI MOUSSA MOUSTAPHA communément appelé « TOURE AL MOUSTAPHA » avait mis en place un réseau de faussaires, qui produit et commercialise de fausses attestations d’exonération de Sénateurs auprès de particuliers, lesquels s’en servent pour contourner la procédure douanière en matière d’importation de véhicules. »
Cette vente frauduleuse de bons d’exonération des Sénateurs, évalués à plus de 100 millions de FCFA, a donc conduit Don Moutchatcho tout droit dans les liens de la détention, comme il s’y était résigné dans une vidéo.
Jeannot Kouadio Ahoussou, Président du Sénat, n’a pas manqué d’exprimer sa colère face à cette situation qui éclabousse son Institution. « Vous ne devez pas vendre les bons d’achat de votre dotation en véhicules à des individus », s’est-il voulu menaçant envers ceux de ses collaborateurs impliqués dans cette forfaiture.
Le chef du parquet ivoirien, faut-il le rappeler, prévient par ailleurs que les Sénateurs cités dans ces faits seront également poursuivis pour complicité. Non sans demander une autorisation de poursuite au Sénat, comme l’exige la procédure en la matière.