Plus question pour la Fonction publique ivoirienne d’affecter les fonctionnaires dans les différentes régies financières sans l’accord préalable des ministres concernés. Ainsi en a décidé la ministre Anne Ouloto, en application d’une décision du Premier ministre Patrick Achi.
Régies financières : Patrick Achi suspend les affectations, Ouloto applique la décision
Dans un courrier adressé au ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, imputé également au ministère de l’Économie et des Finances, ainsi qu’à celui du Budget et du Portefeuille de l’État, le Premier ministre Patrick Achi informait ses collaborateurs de la « suspension des affectations massives de fonctionnaires dans certains ministères », notamment dans les régies financières.
« Je vous invite à prendre les dispositions en vue de la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des affectations incontrôlées de fonctionnaires au Ministère du Budget et du Portefeuille de l’État et au Ministère de l’Économie et des Finances », avait clairement indiqué le chef du gouvernement.
En application de cette injonction du locataire de la Primature ivoirienne, Anne Ouloto vient à son tour d’adresser un courrier aux Gestionnaires des Ressources humaines civiles de l’Etat, ainsi qu’aux Fonctionnaires et Agents de l’État. Dans son courrier, qui intervient un peu plus de deux mois après celui du Premier ministre, la ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration indique de façon formelle : « En dehors des ministres, aucun responsable n’est autorisé, sous peine de sanctions disciplinaires, à délivrer un avis favorable en vue de l’affectation ou de la mise à disposition d’un fonctionnaire ou agent de l’État auprès d’un service ou d’une structure desdits ministères ».
Voilà donc qui est clair. Cette mesure vise, selon la ministre Anne Désirée Ouloto, à remédier au constat de « l’absence de poste de travail pour de nombreux fonctionnaires ou agents de l’État » contre un « sous-effectif » dans d’autres départements ministériels. Et surtout à parvenir à « une gestion rationnelle et efficace des Ressources humaines civiles de l’État ».