Serges Kassy n’a pas mis de temps à réagir au départ du docteur Boga Sako Gervais d’EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté). Depuis son exil, le chanteur de reggae éprouve de la tristesse devant la décision prise par le fondateur de la FIDHOP (Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie politique).
Serges Kassy : « La démission (de Boga Sako) n’était qu’un prétexte »
Revenu d’exil le 9 juillet 2021, Boga Sako Gervais a décidé d’emprunter un autre chemin. Le président de la FIDHOP ((Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie politique) a annoncé son départ de l’EDS (Ensemble pour la démocratie et la paix), une plateforme réunissant plusieurs partis politiques. « Je me consacrerai davantage à la réconciliation entre tous les Ivoiriens et je mènerai, encore plus vigoureusement, mon combat pour la défense des droits de l’homme, contre tous les violateurs desdits droits, quel que soit leur bord politique », a déclaré le militant des droits de l’homme au cours d’une conférence de presse le samedi 21 août 2021.
Depuis la France où il s’est établi à la chute du pouvoir de Laurent en 2011, Serges Kassy a suivi avec un grand intérêt le départ de du docteur Boga Sako Gervais. Le reggaeman ivoirien a laissé entendre que le patron du FIDHOP, après dix ans d’engagement pour la libération du « Woody » de Mama, a des sorties qui rappellent celles de Pascal Affi N’guessan. « Depuis qu’il nous annonçait sa convocation par un juge, pour son activisme dans la crise du 3e mandat de (Ouattara) et qu’il allait être poursuivi, il n’est plus avec nous, ses sorties reprenant les positions d’Affi », a commenté l’artiste-chanteur ivoirien sur Facebook.
Serges Kassy est formel, la démission de Boga Sako Gervais n’était qu’un prétexte. Il avance également que Laurent Gbagbo est devenu la nouvelle cible du premier responsable de la FIDHOP. « J’ai un pincement au cœur, car c’est un frère mien, qui sort de la mauvaise manière dans ce combat que nous avons, au prix de nos vies, mené ensemble, et croyez-moi il y était à fond et avec sincérité. Toute la question que je me pose avec amertume, c’est: QU’ EST-CE QUI N’A PAS MARCHÉ ? », s’est interrogé l’auteur de la chanson « John Bri ».