Outre la bataille judiciaire relative à l’affaire des « biens mal acquis », une autre bataille, cette fois-ci sur le front économique et diplomatique, pourrait bien surgir entre Emmanuel Macron la famille Obiang, au pouvoir en Guinée équatoriale.
Macron – Obiang : Dans la saga d’une bataille juridico-économico – diplomatique
Empêtré dans une affaire de « Biens mal acquis », Teodorin Obiang a finalement écopé, le 28 juillet, d’une peine de trois ans de prison avec sursis et à 30 millions d’euros d’amende. Telle est la décision prise, en dernier ressort, par la Cour de cassation française, saisie dans le dossier. Cette condamnation du vice-président équato-guinéen pourrait cependant créer des frictions entre Emmanuel Macron et la famille Obiang.
En effet, cette main-mise sur le petit patrimoine « mobilier et immobilier, dont la pièce maîtresse est un immeuble luxueux de 2 835 m² » sur l’avenue Foch à Paris, ainsi que les « dix-huit voitures de luxe, achetées au total 7,5 millions d’euros, des œuvres d’art, des bijoux et des vêtements de marque » prononcée par la justice française qui s’arroge dans ce dossier « une compétence universelle », fait d’ores et déjà s’échauffer les relations entre Paris et Malabo.
À en croire Jeune Afrique, Teodoro Obiang M’Guema Mbasogo, le président de la Guinée équatoriale est beaucoup remontée contre la France à cause de cette traque judiciaire dont est objet, son fils et proche collaborateur à la tête de ce riche pays de l’Afrique centrale. Aussi, l’homme fort de Bata a menacé de « représailles économiques et diplomatiques ».
La Guinée équatoriale, faut-il le rappeler, a annoncé la fermeture de son ambassade à Londres à la suite de sanctions annoncées par les autorités britanniques contre Teodorin Obiang N’Guema Mangue, Vice-président de la Guinée équatoriale et fils du Président de la République.
Ancienne colonie espagnole, la Guinée équatoriale entretient des relations bilatérales privilégiées avec la France. L’utilisation du franc CFA comme devise et l’utilisation du Français commedeuxième langue officielle en dit long sur les relations franco-guinéennes.
Qui aurait donc intérêt que ces relations s’effritent ?