Les autorités de la transition au Mali s’activent pour acquérir un avion militaire de transport américain. Sauf qu’un blocage sur la licence d’exportation empêche jusque-là l’acquisition de l’aéronef par l’armée malienne.
Mali – USA : Tractations autour de la levée du blocage sur la licence d’exportation d’un avion militaire
Le Mali est déterminé à faire face aux défis sécuritaires que lui imposent les terroristes et autres groupes armés qui ont annexé la partie septentrionale du pays. Aussi, les autorités de la transition ont mis un point d’honneur à doter les Forces armées maliennes (FAMa) de logistiques de pointe leur permettant de lutter efficacement contre les forces ennemies.
L’acquisition de ces moyens militaires n’est cependant pas aisée dans la mesure où certaines situations viennent mettre un frein à l’exécution des transactions. En témoigne le blocage pour l’acquisition d’un avion militaire de transport, dont le transpondeur est de fabrication américaine, qui aurait dû être livré dans le courant de ce mois d’août.
En visite au pays de l’oncle Sam, du 16 au 20 août, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a en effet rencontré Robert Godec, le Monsieur Afrique de l’Administration Joe Biden pour évoquer avec lui « la nécessité de renforcer la capacité opérationnelle des forces armées par la levée du blocage sur la licence d’exportation de l’avion Casa C-295, dont le transpondeur est d’origine américaine ».
Car, précise le communiqué émanant de la diplomatie malienne, « le ministre a sollicité l’accompagnement des États-Unis pour faire face à l’ensemble des défis auquel le Mali est confronté, au lieu de se focaliser uniquement sur le financement des élections ». Ce blocage est dû, selon les autorités maliennes, à des « allégations d’utilisation d’enfants soldats par le GATIA ». Le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés étant accusé de « crimes de guerre » par la Commission internationale sur le Mali établie par les Nations unies.
À noter que « le premier Casa a permis, en plus des interventions humanitaires dans les zones d’accès difficile, le transport de près de 50 000 personnes entre 2016 et 2020 », précise le communiqué. Le second aurait également permis de renforcer les capacités de déploiement de l’armée malienne dans le Nord Mali, d’autant plus que sa capacité d’emport est comprise entre 48 et 71 passagers et de 7 tonnes de fret. Mais la livraison qui aurait dû se faire dans ce mois d’août suscite quelques doutes quant à la finalisation de la transaction.