Petite hausse de 2 % des discours de haine en ligne du 5 au 11 août 2021, indique un rapport de l’Observatoire d’Internews Côte d’Ivoire. De 125 relevés la semaine d’avant, les compteurs sont passés à 128 pour. Et sur toute la période concernée, les discussions ont été principalement alimentées par l’actualité politique et des faits de société.
Haine en ligne : Politique et faits de société en cause
La réaction de Mamadou Touré au discours de Laurent Gbagbo lors de sa rencontre avec les épouses de prisonniers politiques, la proposition de l’ex-président ivoirien de laisser le FPI à Affi N’Guessan et de créer un autre parti, ainsi que la réaction de Pascal Affi N’Guessan ont été essentiellement à l’origine des commentaires et propos haineux relevés sur Facebook cette semaine d’observation.
De même que l’arrestation d’un partisan de Soro Guillaume au Mali, l’annulation de la célébration de l’indépendance en Côte d’Ivoire, l’état de la route de Mossikro entre Yopougon et Attécoubé. Les discours de haine collectés tiennent en grande majorité en injures/diffamations (72), animalisations (33), propos sexistes/injures à caractère sexuel (12), propos xénophobes/injures identitaires (7) et attaques contre des communautés (3).
Ces cinq catégories de propos de haine (sur les 10 identifiées) représentent à elles seules 99 % du total observé du 5 au 11 août 2021. Les cinq autres typologies sont quasi-inexistantes : vœux/souhaits macabres (0), menace (1), délation (0), justification/apologie de la haine (0), incitation au meurtre/à la révolte (0).
Du point de vue de la gravité, il faut tirer la sonnette d’alarme, malgré l’absence cette fois de toute incitation au meurtre/à la révolte. Plus d’un discours de haine sur trois (37 %) cette semaine fait partie des catégories identifiées comme les plus graves.
Pour rappel, l’observation des discours de haine en ligne, initie en septembre 2020, est une activité du Programme Transition et Inclusion Politiques en Côte d’Ivoire, financé par USAID et mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), Internews et une coalition d’organisation de la société civile ivoirienne.