La démission du Pr Mamadou Koulibaly de la mairie d’Azaguié, suscite de nombreuses réactions dont celle de l’ex-journaliste à la télévision ivoirienne, Hermann Aboa. L’homme de média révèle que, derrière les motifs qui ont abouti à cette démission surprise, se cache une volonté manifeste de salir un homme travailleur et dont la « probité et l’intégrité » ne souffrent d’aucune ambigüité.
Hermann Aboa: « Le prof Mamadou Koulibaly a juste un handicap sur le chemin de la gloire »
L’homme est réputé propre, sans possibilité de corruption et cette image dérange. Son nom figure toujours sur la shortlist des personnalités pouvant accéder à la magistrature suprême. Et dans cette course, les concurrents poulains de l’occident (ils se reconnaitront) ont tous les rapports des sondages et analyses faits par leurs réseaux à l’international. Il faut alors tenter de salir le Prof. qui dérange. En touchant justement ce qui fait de lui le monsieur propre, sans casserole.
La première tentative avec cette histoire des cent millions de fcfa (pourtant remis à chaque candidat retenu à l’élection présidentielle 2015) reste encore dans les annales comme un péché qui colle à la peau. Le prof Mamadou Koulibaly, malgré toutes les justifications pertinentes données à propos, n’a jusque-là pas pu convaincre. Cette énième tentative sur la question de sa rente viagère paraît comme un autre piège. Les commentaires vont alors bon train.
On veut faire passer ce politicien intègre pour quelqu’un qui abandonne les populations de la « petite » commune d’Azaguié pour ne pas perdre sa rente viagère d’ancien Président d’Assemblée nationale. Les experts disent pourtant que vu la taille de cette commune, le salaire d’un maire ne peut excéder les 300.000 fcfa. On lui demande alors de préférer une ponction de quatre millions de fcfa (4.000.000 fcfa) sur sa rente viagère pour se contenter du salaire de 300.000 fcfa « par amour pour Azaguié ». Comme si cette loi sur les rentes viagères a été taillée à sa mesure.
Même quand il démissionne de ses charges de maire pour attaquer en justice, cette démarche pourtant indiquée et honorable, connait des interprétations ubuesques. Que devrait-il faire ? Le prof Mamadou Koulibaly a juste un handicap sur le chemin de la gloire : cet égo qui l’empêche de voir que son avenir politique réside dans sa force à retrouver son ancien mentor Laurent Gbagbo. Ce qui lui permettrait ainsi de renouer avec toute la sympathie de la base électorale fidèle à Laurent Gbagbo. Et faire de lui – à nouveau – le dauphin naturel de son ancien mentor. Ses adversaires l’ont bien compris.
Alors, au même moment que leurs introduits auprès de l’homme refusent que le Prof pointe présent dans le nouveau parti annoncé, seule opportunité pour l’homme politique qui a perdu définitivement la bataille au sein de LIDER de reprendre sa place sur l’échiquier politique, il faut lui trouver d’autres noises pour le discréditer sur les points précis pour lesquels les Ivoiriens lui vouent encore une grande admiration : sa probité, son intégrité, son détachement par rapport aux biens matériels et son honnêteté.
Hermann Aboa