Une dizaine d’agents pénitentiaires grévistes ont été interpellés lors des mouvements de colère signalé, mercredi à la MACA, selon un responsable du Syndicat national des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (SYNAP-CI).
Tension à la MACA: Un syndicat dénonce « l’humiliation d’une corporation nationale »
La tension est montée d’un cran, mercredi 18 août 2021, entre des agents pénitentiaires grévistes de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) et des agents des forces de défense et de sécurité déployés pour rétablir l’ordre sur les lieux. Selon un témoin des évènements, joint par le confrère Linfodrome, c’est vers 10 h que les premiers heurts ont été signalés.
« C’était vraiment très chaud. (…) mercredi 18 août 2021, ils (les gardes pénitenciers) se sont effectivement mis en grève. Il n’y a pas eu de parquet. Il n’y a pas eu de déferrement aujourd’hui parce que tout a été bloqué. Nous étions là et vers 10 heures, toute l’armée de Côte d’Ivoire est venue à la MACA. En tout cas, les forces de l’ordre sont venues en grand nombre pour envahir les quelques gardes pénitentiaires. Ils ont forcé l’entrée principale et poursuivi quelques gardes pénitentiaires pour les arrêter », relate-t-il.
« Dix personnes ont été arrêtées, bastonnées et leurs téléphones portables arrachés à la MACA« , s’offusque le lieutenant colonel Mickaël Dago Oko, secrétaire général du SYNAP-CI. Qui dénonce « l’humiliation d’une corporation nationale pour avoir posé une revendication ». Les gardiens des prisons ivoiriennes, faut-il le rappeler, ont entamé depuis, mercredi, une grève de 72 h pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.
« L’État de Côte d’Ivoire débourse chaque année un budget pour nous doter de tenues, mais malheureusement quand le budget est voté, on ne sait pas où notre argent va et on ne nous donne pas ces tenues (…) La dotation prend en compte, le chapeau, les ceinturons, la chemise et la chaussure que le ministère de la Justice gère, mais faute de tenues, les agents eux-mêmes se font confectionner des tenues, en raison de 50.000 Fcfa par tenue », a fait observer le lieutenant Oko.
« La revalorisation des beaux administratifs, l’indemnité de logement qui n’est pas respecté. Nous avons même des arriérés de paiement. Nous voulons un statut particulier pour le personnel pénitencier », a-t-il renchéri.