Disparu des écrans il y a un an, jour pour jour, Ibrahim Boubacar Kéita revient dans l’actualité. Le confrère RFI, dans un article publié, mercredi, donne des nouvelles fraîches de l’ancien Président malien.
Ibrahim Boubacar Kéita à Bamako, loin du brouhaha politique malien
Évincé du pouvoir, le 18 août 2020, par un coup d’État militaire, Ibrahim Boubacar Kéita s’est muré dans le silence. Le devoir de réserve que s’est imposé l’ancien locataire de Koulouba est d’autant plus justifié, qu’il n’entend plus se mêler des affaires politiques du Mali. Du moins pour l’instant.
C’est donc à juste titre qu’IBK, dont la santé est quelque peu fragile, s’est imposé un « confinement » à son domicile cossu de Sébénikoro, quartier de Bamako, où il passe le clair de son temps, plongé dans la lecture. « La pensée blanche » de l’ex-footballeur français Lilian Thuram est le dernier livre dévoré par Ibrahim Boubacar Kéita. Regarder la télévision constitue également l’autre hobbie qui permet à IBK de passer du temps. Avec toujours à ses côtés, l’ancienne Première Dame Amy Kéita.
Toutefois, à cause de la fragilité de sa santé, l’ancien chef d’État malien s’envole de temps à autre pour Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, pour des consultations médicales.
RFI indique par ailleurs que le Président IBK abhorre désormais un nouveau look fait de « lunettes d’étudiant, voire d’intellectuel, et petite barbe blanche bien taillée… avec son boubou traditionnel blanc ».
La page de la politique est certes tournée pour l’ancien chef d’État. N’empêche qu’il continue de recevoir de nombreuses personnalités à son domicile. Visiteurs qu’il prend la peine d’écouter avec attention. Toutefois, précise l’un de ses proches, qui cite Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en charge. »
Ibrahim Boubacar Kéita reste toutefois très préoccupé par la situation sociopolitique au Mali. À juste titre, dira-t-on, car le pays est dans une transition depuis son éviction d’il y a un an. Le colonel à la retraite, Bah N’Daw, qui assurait la présidence de la transition a été évincé, seulement sept mois après sa prise de fonction, par la junte militaire dirigée par le Colonel Assimi Goïta.