C’est la désolation au Niger où un nouveau massacre de civils a été perpétré dans l’ouest du pays par des djihadistes présumés, tuant au moins 37 personnes. Le président Mohamed Bazoum a décrété deux jours de deuil national à partir de ce mercredi.
Attaques jihadistes: Au moins 420 civils tués depuis le début de l’année dans l’ouest du Niger
Le gouvernement nigérien a décrété à partir de mercredi un deuil national de deux jours après le massacre, lundi 16 août, de 37 civils par des djihadistes présumés dans l’ouest du Niger proche du Mali, indique un communiqué officiel. Des hommes armés ont tiré sur des habitants d’un village qui cultivaient leurs champs. « Le gouvernement appelle la population à plus de vigilance » et « réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu’à la victoire finale », ajoute-t-il.
La dernière attaque dans l’ouest du Niger a visé lundi le village de Darey-Daye près de la frontière malienne : des hommes armés ont tiré sur des habitants du village qui cultivaient leurs champs, faisant 37 morts, dont quatre femmes et treize adolescents. Human Rights Watch (HRW) avait estimé la semaine dernière à plus de 420 le nombre de civils tués depuis le début de l’année dans l’ouest du Niger dans des attaques menées par des groupes jihadistes qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir de chez eux.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’est déclaré « profondément choqué et indigné par les terribles attaques contre des enfants et des familles par des groupes armés non identifiés dans le village de Darey-dey ». Selon l’Unicef, les treize jeunes tués dans l’attaque, étaient « âgés de 15 à 17 ans ». C’est « la troisième attaque qui a eu lieu cette année » dans ce même village où « les conditions sur le terrain restent extrêmement dangereuses pour les enfants », affirme l’Unicef.
« L’insécurité se propage à un rythme rapide au Niger. Les attaques dans la région de Tillabéri et le long des frontières avec le Burkina Faso, le Mali et le Nigeria ont entraîné d’importants déplacements et continuent de faire des ravages dans la vie de centaines de milliers d’enfants », s’inquiète-t-elle.