Le début du procès de l’assassinat de Thomas Sankara, héros de la révolution d’août 1983, est fixé en octobre 2021. L’ancien président Blaise Compaoré, qui vit en Côte d’Ivoire, fait figure de principal accusé.
La justice burkinabè rouvre le procès Thomas Sankara le 11 octobre 2021
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons, débutera le 11 octobre 2021 au Burkina Faso. Les principaux accusés dans cette affaire sont entre autres, l’ancien président Blaise Compaoré, qui vit en Côte d’Ivoire, et le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de vingt ans de prison au pays des Hommes intègres. Trente-huit ans après ce décès, Roch Kaboré se souvient encore de la révolution burkinabè conduite par le capitaine Thomas Sankara. Le mercredi 4 août dernier, jour anniversaire, le président du Burkina Faso a tenu à rendre un vibrant hommage aux acteurs de cette révolution.
« Le procureur militaire près le tribunal militaire de Ouagadougou informe l’opinion nationale et internationale que le procès des personnes mises en cause dans l’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons s’ouvrira le lundi 11 octobre 2021 à partir de 9 heures », indique un communiqué transmis à l’AFP. Le procès sera délocalisé « dans la salle des banquets de Ouaga 2000 » et sera « public » comme ce fut le cas du projet du putsch manqué de septembre 2015.
Thomas Sankara, icône panafricaine, a été tué avec douze autres personnes lors d’un coup d’Etat en 1987, au Burkina Faso. L’ex-président Blaise Compaoré est considéré comme le cerveau et le grand bénéficiaire de cet assassinat. L’autre personnage central de cette affaire est général Gilbert Diendéré, déjà condamné dans le coup d’État contre la transition de 2015. Lui répondra des fait d’attentat à la sureté de l’Etat, de complicité d’assassinat, de subornation de témoins et de recel de cadavres.
La première révolution burkinabè (RDP, Révolution démocratique et populaire) prend pour point de départ le 4 août 1983 pour prendre fin à l’assassinat de ce dernier, le 15 octobre 1987. Au cours de cette période, cet officier progressiste a profondément modifié la société burkinabè, tout d’abord par l’abandon du nom colonial de son pays, Haute-Volta, pour adopter celui de Burkina Faso, le pays des hommes intègres.